Rencontre : Fawzee Barkhut, la passion de l’alpinisme

Membre de la Community Disaster Response Team, du Fire and Rescue Service, de la Croix-Rouge et d’International Surf, Fawzee Barkhut (46 ans) a été sauveteur pour les activités de kitesurf aux derniers Jeux des îles de l’océan Indien. Et cela ne s’arrête pas là pour cet habitant de Bambous. Il est moniteur de plongée et est passionné de la nature. Il aime les randonnées dans les cascades et en montagne.

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« Tout a commencé pour moi à l’âge de sept ans. Mon père qui était bûcheron et charbonnier m’emmenait souvent dans les forêts. Je restais avec lui, j’étais fasciné par la forêt. D’où ma passion pour la nature. Je participais activement au programme spécial vacances. Je commençais à m’aventurer en forêt, à escalader les montagnes, explorer les rivières. Et c’est ainsi que j’ai connu toutes les cascades de l’île. J’ai établi mon propre record mon propre record », dit Fawzee Barkhut en riant.

C’est un grand privilège, dit-il, de découvrir le Pieter Both avec son rocher qui le surplombe. L’ascension de la deuxième montagne la plus élevée de l’île peut prendre un peu plus d’une heure mais on a un panorama magnifique sur une grande partie de Maurice, du nord au centre, et sur une partie de l’est, fait part Fawzee Barkhut. La montagne abrite également un palmier très rare au monde. « La montagne du Pouce est le troisième plus haut sommet de Maurice. Elle s’élève à 812 mètres. Ayant la forme curieuse d’un pouce, la montagne se dresse entre le Pieter Both et la montagne des Signaux », dit-il.

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Selon le randonneur, l’ascension du Pouce se fait sans difficulté et il est possible de contempler les îlots du nord une fois arrivé à son sommet. Fawzee, qui connaît tous les coins et recoins des montagnes à force de les escalader, peut passer sa journée à raconter la beauté des huit montagnes les plus pittoresques de Maurice, comme le Piton de la Petite Rivière-Noire, la plus haute montagne de l’île. Le sommet, explique-t-il, est accessible par un sentier.

« Il y a environ 27 ans, mes amis de la Special Mobile Force et moi avions exploré les Gorges de la Rivière-Noire. Ce n’était pas facile du tout, on avait frôlé la mort car il y avait des éboulements, des rivières en crue. Il y a beaucoup d’endroits très dangereux à Maurice. Il ne faut pas prendre de risque sans se faire accompagner. Je dois dire que j’ai la chance d’avoir une famille qui partage la même passion que moi pour la nature. Mon épouse Taheeda et mes deux fils Ousman (16 ans) et Oumar (9 ans) ont escaladé une quinzaine de montagnes et ont fait au moins une soixantaine des cascades. Et nous pratiquons aussi du “rock climbing”. Je souhaite que ces activités soient pratiquées à Maurice par les Mauriciens. Mais faites-vous accompagner par un guide professionnel », conseille Fawzee.

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Ce dernier constate avec regret que beaucoup d’arbres endémiques, par exemple le bois d’ébène, sont rongés par des termites et sont en train de mourir. « Je ne sais pas si le ministère concerné s’en occupe. Je constate que beaucoup d’arbres sont en train de mourir et beaucoup sont morts. J’aurais aimé que les autorités encouragent les enfants et les adultes à faire des randonnées, d’aller à la découverte de notre faune et de notre flore. Qu’elles installent des murs d’escalade dans la cour des collèges, des municipalités et des conseils de district. »

Fawzee Barkhut demande aussi aux autorités de revoir le prix des équipements pour faire des escalades et des randonnées, tels que les chaussures, les vêtements et les mousquetons pour sécuriser les grimpeurs lors des manœuvres de corde.

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