Violence basée sur le genre : La stratégie nationale de lutte en examen

« Le changement des mentalités, avec plus de personnes se présentant et brisant le silence, est essentiel dans la lutte contre la violence basée sur le genre », a fait ressortir la ministre de l’Égalité des genres, Kalpana Koonjoo-Shah, lors du sixième comité de haut niveau sur l’élimination de la violence basée sur le genre en fin de semaine dernière. Cette réunion était présidée par le Premier ministre, Pravind Jugnauth.

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Les participants à cette réunion ont examiné le Mid-Term Review Report sur la mise en œuvre des recommandations de la stratégie nationale et du plan d’action du comité de haut niveau pour l’élimination de la violence basée sur le genre. Le rapport a été présenté par le consultant international du Programme des Nations unies pour le développement, Jason Meyer, dont les services ont été retenus pour élaborer la stratégie de lutte contre la violence sexiste.

Un comité interministériel de haut niveau sur les violences basées sur le genre (VBG), sous la présidence du Premier ministre, a été institué pour faire face au fléau des VBG. Le comité de haut niveau a formulé sa stratégie nationale et son plan d’action pour l’élimination de la violence sexiste en république de Maurice 2020-2024, qui ont été lancés en novembre 2020.

Le comité de haut niveau était composé du Premier ministre adjoint, Steven Obeegadoo, de la vice-Première ministre, Leela Devi Dookun-Luchoomun, des ministres Georges Pierre Lesjongard, Fazila Jeewa-Daureeawoo, Mahen Seeruttun, Stephan Toussaint, Kailesh Kumar Singh Jagutpal, Kalpana Koonjoo-Shah et Teeruthraj Hurdoyal. Divers hauts fonctionnaires et intervenants étaient également présents.

La stratégie nationale est mise en œuvre au niveau de quatre groupes de travail techniques avec les objectifs suivants : changer les normes et croyances sociétales qui vont à l’encontre des principes d’égalité et d’équité entre les sexes ; des services de soutien prioritaires pour les survivants tout en tenant les auteurs responsables ; identifier et corriger les pratiques discriminatoires qui perpétuent la violence basée sur le sexe et le suivi et l’évaluation coordonnés.

Dans une déclaration à l’issue de la réunion, la ministre de l’Égalité des Genres et du Bien-être familial, a rappelé que le gouvernement a une politique de tolérance zéro à l’égard de la violence basée sur le genre et de toute autre forme de violence. Elle a souligné qu’il est important « d’évaluer le processus de mise en œuvre de la stratégie nationale, à savoir l’efficacité de la mise en œuvre de la stratégie et les mesures correctives nécessaires pour remédier à toute lacune ».

Kalpana Devi Koonjoo-Shah s’est félicitée que depuis novembre dernier, le nombre d’actions réalisées soit passé de 56% à 64%. Elle a mentionné la tenue de diverses campagnes de sensibilisation dans de nombreux contextes ciblant divers groupes d’âge, y compris les écoliers, et le lancement de l’application mobile, Lespwar (Hope), « pour assurer une réponse rapide aux cas de violence domestique ».

Toutefois, la ministre de l’Égalité des Genres a concédé que malgré ces chiffres positifs, il restait de nombreuses tâches à accomplir. Elle a déclaré qu’en tant que présidente du Comité national de pilotage sur les violences basées sur le genre, « il est essentiel de veiller à l’exécution des recommandations et de prendre en compte l’analyse faite par le consultant lors de la présentation du Mid-Term Report ».

Mme Koonjoo-Shah estime, d’autre part, que la collaboration de toutes les parties prenantes et partenaires « est cruciale pour parvenir à un résultat fructueux ». Elle a encouragé l’amélioration de la collaboration entre les parties prenantes. Elle a également réitéré son appel à la population à signaler toute forme de violence. Et a souligné que le changement des mentalités avec plus de personnes se présentant et brisant le silence était « essentiel dans la lutte contre la violence basée sur le genre ».

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