ASSISES: Les témoins de la défense appelés aujourd’hui

Accusé du meurtre de sa mère, Jeevadessen Chocalingum comparait depuis deux semaines devant le Juge Eddy Balancy siégeant aux Assises. Le Dr Satish Boolell a été rappelé à la barre des témoins pour être de nouveau contre-interrogé. Alors que tous les témoins de la poursuite ont été appelés, les avocats de l’accusé devaient appeler aujourd’hui les témoins de la défense dont la femme de Jeevadessen Chocalingum.
Les auditions se sont poursuivies hier avec le Dr Satish Boolell. La défense avait fait une motion la semaine dernière pour que l’ancien Chief Police Medical Officer soit de nouveau contre-interrogé.
Me Padiachy a confronté le médecin légiste au rapport d’un autre spécialiste. L’avocat de la défense lui a demandé si une pression sur le cou ne provoquerait pas d’hématomes et des griffures. « Pas nécessairement », a répondu le Dr Satish Boolell. Celui-ci a expliqué qu’un vêtement ou un tissu aurait pu empêcher l’apparition de blessures externes. Il a aussi affirmé que tout dépendait de la partie de la main utilisée. « Everything is possible », devait-il ajouter.
Ancien compagnon de cellule de Sen Chocalingum et Madunlall Noyan (aussi connu comme Suraj), Jean-Yves Yukouablé a également été appelé dans le box des témoins par Me Mohana Naidoo. Questionné par l’assistante du DPP, il a fait comprendre qu’il était avec eux en prison pendant environ un mois. Quand il est arrivé, il aurait vu Sen Chocalingum qui pleurait. « Li ti pe plore… Lerla monn apros ar li », a dit ce chauffeur de taxi. L’accusé lui aurait alors expliqué pourquoi il était en prison. « Linn dir mwa ki enn bann dimounn inn fer enn krim ek pe akiz li pou sa », soutient-il.
Jean-Yves Yukouablé a ensuite été contre-interrogé. Me Padiachy lui a demandé ce que son client lui avait dit lors de leur séjour en prison. Le témoin a expliqué que Sen Chocalingum lui a dit qu’il n’a jamais commis ce meurtre. « Linn dir mwa se Salvesh kinn fer sa », a avancé Yukouablé. L’homme de loi lui a aussi demandé si l’accusé avait demandé à Madunlall Noyan s’il savait qui avait tué sa mère. Le chauffeur de taxi a expliqué qu’il ne savait pas en précisant qu’il ne l’a, en tout cas, jamais fait en sa présence.

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