AVORTEMENT : L’évêque de Port-Louis réitère l’intransigeance de l’Eglise catholique par rapport au respect de la vie

Consacrant, intégralement, son homélie à la question de l’avortement lors de la principale messe célébrée, jeudi soir, à Sainte Croix dans le cadre du traditionnel pèlerinage annuel au tombeau du Bienheureux Jacques Désiré Laval, l’évêque de Port-Louis, Mgr Maurice Piat devait, à cette occasion, réitérer l’intransigeance de l’Eglise catholique par rapport à la question du respect de la vie humaine qui, « tous les hommes de science le reconnaissent, la vie commence dès la conception ».
Dans le cas des femmes mariées « tentées par l’avortement », l’évêque évoque ce qu’il appelle « la pression sociale » que rencontre nombre de femmes qui, soit ne disposent pas de suffisament de moyens financiers ou qui sont d’un âge avancé mais qui, quand bien même, ont le « désir profond » de garder l’enfant qu’elles portent. « Pression sociale » qui fait que, explique Mgr Piat, le « désir profond » de ces femmes mariées « n’est pas écouté ou accueilli à sa juste valeur » ou, parfois même, selon lui, « est etouffé injustement, ridiculisé même, par une pression sociale » et « par des meneurs d’opinion qui font, alors, appel au prétendu ‘droit de la femme à disposer de son corps' ».
L’évêque de Port-Louis argue que, comme ceux des hommes, les droits de la femme « découlent de leurs devoir et des responsabilités qui sont les leurs ».  C’est ainsi que, pour lui, la femme mariée qui est enceinte — même si cette grossesse est inattendue — « a, donc, le droit d’avoir les moyens de mettre au monde son enfant dans de bonnes conditions » — conditions d’emplois protégeant la maternité, des soins adéquats, un logement convenable, notamment.
Maurice Piat évoque aussi l’autre cas souvent cité comme un « de détresse »: celui de jeunes filles qui se retrouvent enceintes à la suite, notamment, de « la pression de petits copains qui font du chantage »; celles qui se « laissent prendre par un effet de mode et de pression de groupe » et qui, par la suite, ont peur de « voir basculer d’un coup (leur) parcours scolaire ou universitaire ». Quand ce n’est, quelque fois, qu’elles sont tout simplement « rejetées par leur famille ». Celles-là, l’évêque catholique les met en garde contre ce qu’il qualifie de « supposés ‘counsellors », voire, selon lui, « des mèdecins qui se présenteront à vous comme des sauveurs avec cette solution facile ». Pour lui, en effet, « l’avortement est une solution illusoire » qui, plutôt que de « résoudre » le problème y ajoute « un poids suupplémentaire que vous aurez à porter toute votre vie ».
L’évêque catholique salue, à ce stade, « les responsables d’école, les personnes engagées dans des ONG comme le Mouvement d’Aide à la Maternité (MAM) ou, tout simplement, les grandes soeurs ou les parents qui savent écouter leurs filles en détresse et sauvent leur dignité de femme et de future maman ». Mgr Piat invite, dans la foulée, ce qu’il appelle « tous les zanfan per Laval » en vue d’une « mobilisation » visant à offrir aux jeunes filles en détresse « toute l’écoute, le soutien et la solidarité concrète auxquelles elles ont droit pour pouvoir accomplir avec courage le simple devoir humain de garder leur enfant ».
Ceux et celles qui connaissent une femme ou une jeune fille vivant une grossesse non désirée sont invités à obtenir les renseignements nécessaires auprès de l’Action Familiale, le MAM, les responsables des Cours de Préparation au Mariage ou ceux du service Famille de l’Eglise catholique. Un pamphlet y relatif est, d’ailleurs, distribué à tous ceux qui se rendent au tombeau du père Laval dans le cadre du pèlerinage 2011. Les informations qui s’y trouvent sont aussi disponibles sur le site web du diocèse: www.dioceseportlouis.org
Par rapport à l’adhésion de Maurice à la Convention des Nation Unies pour l’Elimination de Toutes Formes de discrimination à l’égard des femmes et qui  contraindrait le pays à, entre autres, « changer la loi pénale et légaliser l’avortement dans certains cas », Mgr Piat souligne que de nombreux pays, dont le Cameroun, se sont exprimés ouvertement contre des pressions de l’ONU dans ce sens. Il soutient même qu’aucun des 30 Articles de la CEDAW « ne mentionne le droit à l’avortement ».

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