BUDGET 2014—FTU : « Un travail décent et un salaire décent pour alléger la pauvreté »

Pauvreté, prix des denrées alimentaires, chômage, « discrimination dans la loi du travail »… Ce sont, entre autres, les problèmes qui méritent des mesures urgentes de la part du ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, affirme la Fédération des Travailleurs Unis (FTU). Le mouvement syndical a soumis un mémorandum au Grand Argentier en prévision de la présentation du Budget 2014. « Un travail décent et un salaire décent » sont nécessaires à l’allègement de la pauvreté, soutient Atma Shanto, porte-parole de la FTU.
« Le minis Dayal donn kat fey tol ek de bout dibwa pou mont enn lakaz. Est-ce cela l’allègement de la pauvreté ? » interroge, cyniquement, Atma Shanto. Avant d’insister que c’est davantage un travail et un salaire décents, un meilleur accès à des denrées alimentaires qui y contribuent. « Les gens en bas de l’échelle ont bien des difficultés. Il faut enlever la taxe sur les aliments en général ».
La FTU se dit soulagée par le départ de l’ex-secrétaire financier Ali Mansoor qui, selon elle, « représentait une logique ultra-libérale qui a été appliquée aveuglément à Maurice, ce qui a donné lieu à une inégalité grandissante, avec une distribution de la richesse de manière inégale. Nous espérons que le ministre des Finances ne fera pas la même erreur ».
Autre problème qui mérite une attention particulière pour Atma Shanto, la situation « catastrophique » de l’emploi. « Il y a des Rodriguais qui viennent chercher du travail à Maurice pensant que l’herbe y est plus verte. Mais, le taux du chômage continue à grimper. Les nouveaux diplômés n’arrivent pas à se faire embaucher alors que dans la fonction publique comme dans les corps para-étatiques, les offres d’emploi ont été gelées. En voulant cut cost dans les précédents budgets, voilà ce que l’on a comme résultats : chômage, crime, vol, trafic de drogue… ».
Le porte-parole de la FTU estime par ailleurs qu’il existe une « discrimination flagrante » dans la loi du travail. « Where an employer suspends a worker pending the outcome of disciplinary proceedings against the worker on account of the worker’s misconduct as poor performance, any such suspension shall be on full pay ». Mais, « any extension to the delay provided for under subsection 2 (a) (iv), 2 (b) (III) or 3 (c) shall be without pay if the request for extension is made by or on behalf of the worker », écrit la FTU dans le mémorandum. Pour la FTU, cette loi devrait être revue car « les employés sont victimes de discrimination ».
Par ailleurs, affirme la FTU, les salaires dans le privé sont aussi variés que les industries qui y sont représentées telles les hôtels, l’EPZ, la construction, l’industrie sucrière, le transport alors que les prix des commodités diverses, eux, sont uniformes pour tous. Elle demande ainsi un salaire minimum de Rs 10 400.
Les expatriés dans le secteur privé, « qui ont parfois un salaire de Rs 800 000/ Rs 1 M par mois font la pluie et le beau temps dans le pays alors que des Mauriciens n’ont pas d’emploi ». Selon la FTU, « the CSO should also register these expatriates for the purpose of the transparency and accountability ».
S’agissant de constructions illégales sur les plages publiques, le mouvement syndical demande que des actions soient enclenchées en vue de les démolir « as beaches can’t be private property ».

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