CJSOI : Attentats terroristes à Djibouti, Proposition pour des Jeux décentralisés

Djibouti devait organiser les 9es Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien (CJSOI) après le report de janvier dernier en raison des menaces terroristes qui planaient sur ce pays. Entre-temps toutefois, cette menace a été mise à exécution, soit une semaine seulement après la tenue de la réunion ministérielle extraordinaire de la CJSOI qui s’est déroulée le 14 mai dernier, à Maurice. Devant la tournure des événements, Madagascar, Maurice et les Seychelles ont pris la décision d’emboîter le pas à La Réunion et Mayotte, qui avaient eux signifiés leur intention, à la réunion du 14 mai, de ne pas faire le déplacement à Djibouti. Dans une telle configuration et dans un souci de  pérenniser les Jeux, un projet de décentralisation a été proposé aux pays membres pour ces 9es Jeux. Selon le secrétaire-général de la CJSOI, Nagalingum Pillay Samoo, les pays membres ont jusqu’à la fin du mois d’aôut pour faire savoir leurs positions. Si le projet se concrétise, cinq pays se partageront en décembre prochain, l’organisation des activités qui devaient se tenir à Djibouti.
Après les attaques terroristes de mai dernier à Djibouti, La Réunion et Mayotte avaient approché les Seychelles et Madagascar pour l’organisation des actions bilatérales. Cela afin d’utiliser le budget qui avait déjà été identifié dans le cadre de leur éventuel déplacement aux 9es Jeux. « Lors de la réunion du CIJ (Conseil international des Jeux des Iles) du 25-26 juin, à La Réunion, j’ai demandé aux dirigeants sportifs réunionnais et mahorais de ne pas se presser. Car il aura été mieux d’aller de l’avant avec des Jeux décentraliser comme cela avait été évoqué dans le passé. En ce faisant, nous assurerons, dans une certaine mesure, la pérennité des Jeux de la CJSOI », a fait ressortir Nagalingum Pillay Samoo.
Comme nous l’avions indiqué depuis quelques mois déjà, la tenue des 9es Jeux de la CJSOI à Djibouti étaient en balance. « Malheureusement, il y a eu un attentat terroriste à Djibouti, une semaine seulement après la réunion extraordinaire de la CJSOI du 14 mai », a déclaré Nagalingum Pillay Samoo. Suite à cela, le président de la CJSOI, le Malgache Jean Anicet Andriamosarisoa, a écrit aux autorités djiboutiennes pour avoir de plus amples détails, notamment pour ce qui est de l’aspect sécurité. « Le correspondant national Mohamed Salem a répondu le 1er juin pour confirmer l’attentat. Le 21 février, c’était au tour du ministre des Sports djiboutien, Badoul Hassan Badoul, d’en faire autant. Il devait même assurer que des mesures étaient prises au niveau de la sécurité. Toutefois, le gouvernement mauricien n’a pas voulu prendre de risque et a décidé de ne pas participer, comme La Réunion et Mayotte », a-t-il précisé.
Les activités jeunesse à Maurice
Dans la foulée, une correspondance a été adressée à tous les pays membres et Madagascar et Seychelles ont emboîté le pas. Une réponse était toujours attendue des Comores, mais après le forfait des cinq pays précités, il est compris que les Jeux n’auront pas lieu à Djibouti. C’est ainsi que dans un projet de programme soumis aux pays membres, il a été proposé que Maurice prenne en charge l’organisation des trois activités jeunesse qui étaient au programme des Jeux, à savoir le spectacle vivant, la danse et l’assemblée des jeunes. Il a été proposé aux Seychelles d’organiser la compétition en tennis de table, Madagascar l’athlétisme, Mayotte le football (masculin) et La Réunion le handball (masculin et féminin). « A ce stade toutefois, ce ne sont que des projets de programme. On attend une réponse des pays concernés avant d’aller de l’avant », a indiqué le secrétaire-général de la CJSOI.
Si le programme est accepté, ce sont les mêmes règlements techniques déjà approuvés pour les 9es Jeux qui seront appliqués. Il nous revient également que ce sont les mêmes athlètes sélectionnés, comme nous l’avions annoncé en début d’année, qui participeront aux compétitions, si le principe proposé est accepté. « Notre objectif est de donner la chance aux jeunes de participer à ces compétitions. Si ceux qui étaient déjà inscrits ne participent pas, ils n’auront pas la chance de le faire après », a déclaré le secrétaire-général de la CJSOI.
 

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