Des saisons en enfer

Entre 200 millions et un milliard de réfugiés climatiques seraient dénombrés dans les prochains trente ans ! Une situation résultant du dérèglement climatique (provoquée par l’activité humaine) et les guerres. La vie sur Terre est soumise à un important stress, à la longue fatal aux humains et à un tas d’autres espèces. Nos honorables décideurs feraient mieux d’essayer de retarder cela.

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Maurice n’est pas à l’abri de catastrophes dites naturelles et de leurs conséquences environnementales, économiques et sociales. Faudrait songer à agir concrètement. C’est bien joli de faire des manifs écolo, sauf que le problème demeure quasi entier si les gouvernements et les puissants de ce monde ne font pas un geste. Fortes précipitations ou sécheresses calamiteuses et famines sont prévues. Sans oublier les cyclones.

Les honorables Pravind, Paul, Navin, Zaza et consorts semblent taire ce futur incertain. Pourtant, le capital politique à récupérer pourrait être intéressant. Imaginez une marée humaine déferlant sur Port-Louis dans l’espoir d’interpeller sur l’urgence du danger… Mais on a l’impression que ces messieurs refusent de faire campagne sur ce thème crucial et inquiétant pour les Mauriciens conscients du danger.

Dans les années à venir, le climat se déchaînera. On aura alors beaucoup d’occasions de s’entraider et de faire preuve de générosité… dans les centres de refuge. La protection de notre capital naturel et le partage des richesses financières sont sine qua non à la survivance du grand nombre.

Nos dinosaures politiques ont tous intérêt à se verdir, histoire d’assurer leur survie et éviter de devenir une espèce en voie d’extinction. Le niveau des océans monte, les crues subites (flash floods) et autres inondations sont légion. Et ça ne risque pas de s’arranger avec le réchauffement. Ce serait sympa de savoir ce que nos honorables gouvernants ont prévu en cas de famine ou de montée des eaux.

“Nous sommes la première génération à ressentir les effets du changement climatique et la dernière à pouvoir y faire quelque chose.” Cette phrase a été prononcée en 2014 par le gouverneur de l’État de Washington, Jay Inslee. Que nous ayons 15, 30 ou 45 ans, nous connaîtrons le monde d’après. Celui du basculement. Même si, d’une certaine manière, nous le connaissons déjà.

“Le climat de notre planète s’est réchauffé de 1,2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Et il ne s’agit pas uniquement de climat, mais d’une guerre engagée contre le monde vivant. Nous avons fait disparaître 60% des populations des animaux vertébrés en quarante ans, 75% des insectes en trente ans, 30% des oiseaux des champs, la moitié des animaux marins.” Si nous continuons sur cette lancée, les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous prédisent une augmentation de près de 5°C d’ici la fin du siècle. Si rien n’est fait, nous courrons à notre perte. Et le genre humain disparaîtra sous la canicule ou sous les eaux.

Et je ne vous parle pas de la pollution de l’air (qui causerait environ 6 millions de morts chaque année dans le monde). Ni de la déforestation ou du plastique dans les mers. On ne peut plus faire comme si cela ne nous concernait pas, ou croire que le bon Dieu nous protégera des calamités parce que les Mauriciens sont croyants. La hausse de température contraindra les humains à d’autres sources alimentaires. Il paraît que les vers de terre sont riches en protéines… Miam !

Il y a comme un déni. Nos politiciens ne semblent pas mesurer les implications du dérèglement. Nous ne pouvons pas continuer à polluer et nous dire que ce n’est que dans trente ans que les choses se gâteront. Quid du monde que vous laisserez à vos enfants et petits-enfants ?

D’aucuns se demandent si ce ne serait pas dans l’ordre des choses que nous disparaissions inexorablement, comme d’autres civilisations ont périclité avant nous. La mise en commun des ressources paraît comme la seule solution viable pour ne pas trop vite flinguer l’avenir de l’humanité. À vous de voir, camarades !

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