DROGUE : Gérard Tonta rattrapé par une affaire qui remonte à 19 ans

La police s’est rendue hier à l’aéroport SSR pour l’arrivée de Roger Gérard Tonta, 52 ans, arrêté la semaine dernière à Mombassa, au Kenya, dans le sillage du démantèlement d’un réseau de drogue et qui opère pour Bosire Nyaigoti Makori. Cet ancien habitant de Plaisance, à Rose-Hill, est soupçonné d’avoir introduit de l’héroïne aux Seychelles, à Madagascar et à Maurice. Les autorités kényanes ont accepté de le renvoyer au pays aussi rapidement car elles étaient satisfaites de sa collaboration avec la police. De même, le suspect ne fait l’objet d’aucune poursuite au Kenya.
Une fois arrivé à Maurice, Gérard Tonta a été directement conduit aux Casernes centrales, où les hommes de l’adjoint au Commissaire de police Choolun Bhojoo l’ont interrogé sur une affaire de drogue remontant à 1998, où un colis suspect en provenance de Madagascar avait été intercepté à La Poste centrale. Viraj Buckdoss, qui a été le récupérer, avait balancé le nom d’un ancien “constituent clerk” d’un “junior minister” durant un interrogatoire. Le colis renfermait une maquette de bateau dans laquelle étaient dissimulées une certaine quantité d’héroïne et des graines de cannabis. Le nom de Gérard Tonta avait aussi été évoqué comme un possible lien avec cette affaire, mais, faute de preuves, il n’avait pas été inquiété par la justice. Cependant, presque 19 ans plus tard, la police est plus que jamais déterminée à résoudre cette énigme. Aux Casernes centrales, on nous a fait comprendre que ce dossier avait été envoyé au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) qui l’avait « égaré, mais retrouvé par la suite ». Entre-temps, Gérard Tonta avait déjà quitté Maurice pour Madagascar.
Selon nos recoupements d’information, l’interrogatoire du quinquagénaire a été très bref hier étant donné que le principal concerné avait indiqué qu’il ressentait de la fatigue après son voyage. La police l’a autorisé à partir librement, faisant l’objet d’aucune poursuite. Cependant, il est retourné dans les locaux de l’ADSU ce matin afin de poursuivre l’exercice de “questionning”.

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