Hong Kong : Joshua Wong, libéré, demande le départ de la cheffe de l’exécutif

Le leader étudiant hongkongais Joshua Wong a appelé lundi, à sa sortie de prison, la cheffe de l’exécutif local Carrie Lam à démissionner après les manifestations monstre contre son projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine.

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« Elle n’est plus qualifiée pour être la dirigeante de Hong Kong« , a déclaré M. Wong aux journalistes à sa sortie de prison. « Elle doit assumer ses responsabilités et démissionner. »

Le militant de 22 ans, qui avait été condamné à une peine de prison pour son rôle dans la « Révolte des parapluies » de 2014, avait été renvoyé en détention en mai après avoir été débouté en appel d’un recours contre sa condamnation.

Cette libération intervient au moment où Hong Kong est le théâtre d’une nouvelle série de manifestations d’envergure, cette fois déclenchées par un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine.

Selon les organisateurs, près de deux millions de personnes ont défilé dimanche à Hong Kong pour réclamer le retrait de ce projet de loi décrié.

M. Wong, qui portait une chemise blanche et avait dans les bras une petite boîte contenant ses effets personnels, est sorti en marchant de l’Institut correctionnel Lai Chi Kok, où ses partisans l’attendaient avec une foule de reporters.

« Nous demandons que Carrie Lam démissionne, retire complètement la loi sur l’extradition et revienne sur son emploi du mot +émeutes+ » au sujet de manifestations de la semaine dernière, a déclaré M. Wong.

Il a également condamné le fait que les forces de l’ordre aient fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc lors de la manifestation de mercredi dernier, qui a été la plus violente dans l’ex-colonie britannique depuis sa rétrocession en 1997.

« Quand j’étais en prison, j’ai vu Carrie Lam pleurer en direct à la télévision. Tout ce que je peux dire est que quand elle versait des larmes, les citoyens hongkongais étaient en train de verser leur sang à Admiralty », a-t-il dit en citant le nom du quartier où s’est déroulée la violente répression policière mercredi.

Le militant, âgé de 17 ans au début des manifestations prodémocratie de 2014, avait été condamné en janvier 2018 à une peine de trois mois d’emprisonnement pour ne pas avoir respecté une ordonnance judiciaire exigeant l’évacuation d’un campement érigé durant ce mouvement.

Il n’avait alors passé que six jours derrière les barreaux avant d’être libéré sous caution en attendant l’examen de son appel.

A la mi-mai toutefois, un juge d’appel avait ordonné son retour en détention, tout en réduisant sa peine à deux mois d’emprisonnement.

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