Menaces d’attentat : Un couple de Coromandel arrêté sous la PoTA

  • Ils sont soupçonnés d’être derrière des lettres sur des “attentats” contre des complexes commerciaux et les mairies de Port-Louis et de Quatre-Bornes

Le CCID a arrêté samedi un couple, qui sera provisoirement poursuivi sous la Prevention of Terrorism Act (PoTA). Fezal Mohamud et son épouse Sajinaz Mohamud, âgée de 43 ans, et résidant Coromandel, sont soupçonnés d’avoir envoyé l’année dernière des courriels au bureau du Premier ministre et à certains médias, faisant état d’attaques à la bombe dans ces centres commerciaux et dans les mairies de Port-Louis et Quatre-Bornes.

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Ce message avait nécessité le déploiement d’un important contingent de police pour assurer la sécurité dans ces lieux stratégiques, sans compter des contrôles routiers. Après enquête et en travaillant sur certaines informations fournies par la Counter-Terrorism Unit du Prime Minister’s Office, l’équipe de Devanand Reekoye a pu remonter jusqu’à l’auteur de ces courriels, et ce grâce à une adresse Internet Protocol (IP).

Les enquêteurs ont pu déterminer que ces courriels ont bien été envoyés de Maurice mais que l’internaute avait utilisé un système informatique complexe faisant croire que les correspondances avaient été expédiées de l’étranger. Bibi Sajinaz Mohamud n’a pas encore donné sa version des faits puisqu’après son arrestation, elle a fait un malaise. Elle a été placée en observation à l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis.

Néanmoins, la police a perquisitionné sa maison, à Coromandel, où elle a saisi des appareils informatiques qui seront examinés par la Cybercrime Unit. Son époux, lui, a été convoqué aux Casernes centrales ce matin dans le sillage de cette affaire et sera traduit en justice pour son inculpation provisoire. Selon nos renseignements, le CCID soupçonne ce couple d’avoir également envoyé des courriels menaçants au PMO, faisant état d’actes de vandalisme contre des lieux de culte.

Même si au final, il n’y a eu aucun attentat, la police souhaite savoir la motivation derrière cet acte. Ces courriels avaient placé le pays en état d’alerte. C’est alors que la décision fut prise d’ériger des barrages métalliques, bloquant l’accès dans certaines rues de Port-Louis après 22h, notamment près du bâtiment du Trésor ou encore la New Court House.

La police n’écarte pas le fait que ce couple soit aussi derrière des courriels envoyés au PMO en 2016, faisant état d’attaques terroristes contre le bureau du passeport, des tribunaux et certains postes de police. Dans un premier temps, les enquêteurs, qui étaient sous la directive de l’ACP Hemant Jangi, soupçonnaient Ish Sookun et Kishan Sooklall d’être derrière ces correspondances, qui auraient été expédiées d’un cybercafé, à Curepipe. La police avait saisi des appareils informatiques, alors que les duos avaient été provisoirement inculpés sous la PoTA. Mais la charge avait été rayée contre eux après deux mois. Selon une source au CCID, cette enquête est relancée.

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