MV ANGEL 1 Deva Virahsawmy hier : « En aucun cas il n’y a eu de catastrophe »

Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires maritimes, Anil Bachoo, et le ministre de l’Envionnement, Deva Virahsawmy ont animé une conférence de presse hier après-midi dans la capitale pour faire la chronologie des événements du vraquier battant pavillon panaméen qui est en détresse dans les eaux du Nord-Est de l’île. Deva Virahsawmy a affirmé qu’il n’y a eu aucune catastrophe et Anil Baichoo a maintenu que le gouvernement a fait tout son possible pour apporter son l’aide au vraquier.
« Certain politicien pe kozé. Zot pe dire soidizan finn frole la catastrof […] », a lancé Anil Bachoo au début de la conférence de presse. Après avoir répondu à leurs détracteurs qui ont émis des critiques à l’effet que les autorités mauriciennes ont tardé à réagir par rapport au cas du vraquier, Anil Bachoo a effectué la chronologie des événements autour du MV Angel 1.
Le ministre des Affaires Maritimes a expliqué que son collègue Deva Virahsawmy assurait la suppléance au début étant donné qu’il n’était pas au pays. Anil Bachoo a expliqué que le vendredi 5 août à 22 h 25, le MV ANGEL I a fait un « emergency anchorage » à 2,7 miles nautiques de Poudre D’or. Le ministre a affirmé que la National Coast Guard a monitored le vraquier depuis son radar de surveillance depuis le vendredi 5 août mais que le capitaine du MV ANGEL 1 n’a demandé aucune assistance.
Ce n’est que le lendemain vers 17 h, que le Port Master a rapporté qu’un bateau était en détresse sur les récifs suite à un problème de moteur. Le vraquier qui a quitté le Singapour pour rejoindre la Côte-d’Ivoire transportait une cargaison de 32 000 tonnes de riz en sac et 1 000 tonnes de mazout pour sa propre consommation. Poursuivant son intervention, Anil Bachoo a soutenu que selon les renseignements du ministère, l’équipage avait commencé à réparer le moteur dans la nuit du dimanche 7 août. Ils ont tenté de remettre en marche le vraquier le lundi matin 8 août. Dans leur manoeuvre pour déplacer le vraquier, le Port Master a constaté que le « vessel was aground ». Avec les grosses vagues, les éléments de la National Coast Guard n’ont pu monter à bord du vraquier. Le ministre a affirmé qu’à ce moment précis il n’y avait aucune pollution.
Toujours le lundi 8 août, l’Acting Director of Shipping a tenu une réunion avec un agent désigné par le propriétaire du vraquier, la compagnie Belship Co. Ltd, la NCG, et la Mauritius Ports Authority (MPA). Le même jour, la MPA a dépêché un tug pour assister le vraquier alors que la compagnie Taylor Smith a mobilisé des plongeurs pour une évaluation de la situation. Et dans la même journée, l’agent désigné par le propriétaire du vraquier a informé le ministère qu’un accord a été signé entre la direction de la compagnie du vraquier et une compagnie de délestage, Five Oceans Co.
L’eau ayant pénétré dans la salle des machines le mardi 9 août, les générateurs en étaient recouverts, explique Anil Bachoo. Cette situation a contraint l’équipage à rester dans le noir total. Durant la même journée, aux alentours de 7 h 15, le Capitaine Noel, surveyor du Shipping Division, était sur le tug de la MPA pour un premier constat. Le tug était resté sur place pour une éventuelle assistance, assure le vice-Premier ministre et ministre des Affaires maritimes. Mardi vers 11 h 30, une réunion de coordination, dirigée par l’Acting Permanent Secretary du ministère des Affaires maritimes en présence du ministre de l’Envionnement, Deva Virahsawmy, la NCG, la MPA, Scott Shipping et des agents de la Compagnie Five Ocean Salvage Co s’est tenue.
Une requête concernant un remorqueur avait été faite à la MPA pour maintenir la stabilité du vraquier, évitant ainsi les risques de pollution.
Le Mercredi 10 août, poursuit le ministre, une salvage team composée de cinq personnes a débarqué à Maurice. Cette équipe a évalué la situation et a constaté que « the vessel was grounded by stern and it had to be steadied to avoid further damage. » Entretemps, les réunions quotidiennes se poursuivaient au ministère avec le « Salvage master », le Special Casualty Representative, la NCG, la MPA, le Scott Shipping et Belship Ltd entre autres, pour coordonner les opérations de pompage. Jeudi 11 août, lors d’une réunion, il a été décidé de demander l’assistance de la Réunion et un hélicoptère pouvant soulever 1,5 tonnes d’équipements, un remorqueur puissant et d’autres équipements. Vendredi 12 août, à la suite du « cabinet meeting » le Gouvernement a décidé de contacter une compagnie sud-africaine pour « salvage the vessel ». Grâce à l’intervention de l’ambassade de France, 500 mètres de barrage flottant ont été déployés le dimanche 14 août vers 14 h 15, alors que la compagnie a fait les arrangements nécessaires pour d’autres équipements. L’opération de pompage a débuté le mardi 16 août vers 16 h 30.
Un remorqueur provenant du Sri Lanka est arrivé depuis hier et l’arrivée d’un autre du Mozambique est prévue sous peu pour enlever le vraquier des récifs, une fois le pompage complété. Une enquête préliminaire a été initiée par le ministère des Affaires maritimes, pour déterminer les circonstances. « Le gouvernement a suivi ces événements sur un hourly basis et à tous les niveaux. Nous avons fait tout ce qui est humainement possible », a fait comprendre Anil Bachoo hier. « Ena ankor 221 métric tonn de l’huile, espere ziska samedi tout sera retiré »
Pour sa part le ministre de l’Envionnement, Deva Virahsawmy, a soutenu que c’est à travers le National Oil Spill contingency plan, qui tombe sous le ministère de l’Environnement, qu’ils ont pu faire face à la situation. Et d’affirmer : « En aucun cas il n’y a eu de catastrophe ». Les deux ministres ont soutenu hier que la moitié du stock de riz a été abîmée.

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