RESPECTONS LES ANIMAUX ET LEUR MONDE: Les tortues du Jardin Balfour

Au très réputé jardin Balfour de Beau-Bassin qui est sous l’administration de la ville de Rose-Hill un fait troublant questionne passionnés des bêtes et tous ceux qui étudient sérieusement leur monde.
    Dans quelle condition ils vivent, se comportent, évoluent et meurent nous interpellent tous.
    Au fond de ce parc récréatif, faisant face au portail d’entrée, depuis très longtemps, près de la cascade est installée en ce lieu une cage aux tortues. Première observation grave et triste : une cage incroyablement trop minuscule par rapport à leur nombre. L’espace est catégoriquement hors norme. Deuxième constatation, celle-là plus grave et plus triste encore : les matériaux avec lesquelles on a mis sur pied cette demeure de malheur ne respectent nullement les conventions internationales. Elle est entièrement faite de ciment. Comme d’habitude le béton est toujours omniprésent même dans la planète des animaux. Nous avons un devoir de conscience à l’égard de vie humaine, animale et végétale. La responsabilité pour la défense des animaux marins, terrestres ou aériens exige de nous cette sévère mise en garde : avant d’emprisonner un animal pour notre loisir et l’attraction touristique on doit impérativement, à n’importe quel prix, faire preuve de notre compétence en matière de reconstitution de son habitat naturel. Mais tel n’est absolument pas le cas pour ces tortues terrestres qui habitent ce magnifique jardin. « L’oiseau dans une cage ne chante pas, il pleure ». Quelle atrocité !
    Malheureusement ces reptiles millénaires sont condamnés par la loi des hommes à vivre leur longue vie en marchant sur un revêtement en béton. Généralement les tortues creusent des trous dans le sable pour pondre et pour que leurs pattes restent engourdies pendant l’hiver. On rend ces activités impossibles pour ces bêtes et on porte atteinte à leur survie. Maurice est l’unique pays au monde où l’on voit des tortues se déplaçant sur un sol en ciment, à l’inverse bien sûr de Casela et La Vanille Crocodile Park où l’on veille strictement à respecter toutes les normes. Au moins là-bas on peut admirer nos aïeux, ces tortues, paradant sur la terre ferme, sur le sable, sur l’herbe en plein soleil et des fois à l’ombre de grands arbres, entourés des poutres sur une grande superficie de terre en toute liberté étanchant leur soif avec de l’eau fraîche. O Liberté !
Crime impardonnable : dans ce jardin ces lourdes carapaces qui s’enfonçant tous dans un coin pour faire traîner leurs courtes pattes nous font penser à un supplicié. Heureusement que la stupidité n’a jamais tué personne ! Que font ces conseillers municipaux et autres intellos du coin pour exprimer leur indignation ?
    La société protectrice des animaux doit agir d’urgence pour rendre heureux ces vieux voisins du Thabor.
L’île Maurice est bien située sur la carte du monde pour poursuivre des recherches scientifiques en ce qu’il s’agit de l’évolution des espèces vivantes et rares mais dommage que la volonté n’y est pas. Mais le monde extérieur préserve jalousement et valorise tout ce qui est mauricien ; à l’instar du Papillorama en Suisse où l’on peut contempler des milliers de papillons de chez nous survolant sur des manguiers, des bananiers, des ‘pie brède mouroum’ et autres arbres de notre territoire sous trois serres à température tropicale dans ce pays où la neige vous accueille. Auparavant ces jolis papillons aux couleurs vives et variées sautent de fleur en fleur dans les cours créoles vu que ces lépidoptères étaient plus beaux et plus grands à Maurice qu’ailleurs. Savez-vous aussi que la plupart de papillons n’ont pas d’organes de nutrition (bouche) ? Une étude comparative de l’azalée chazalienne avec son oeil et du papillon chazalien avec sa bouche est le secret du chazalisme (j’aborderai la question dans un prochain texte).
     Au zoo de la Palmyre de la région du Poitou-Charentes, l’un des zoos les plus célèbres en Europe, on n’a que quelques tortues. En région parisienne, au zoo de Thoiry un environnement sain et idéal est attribué pour la reproduction du seul et unique crocodile de cet espace animalier. Honorons donc ces Français. L’ironie veut que nous nous ne rendons pas compte de notre immense richesse.
On doit passer des législations afin qu’un organisme concerné puisse percevoir des taxes sur toutes les publicités où les acteurs sont les animaux. Il n’est plus temps d’exploiter nos amis les animaux.

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