SCÈNES : Arlequin, serviteur de deux maîtres Imbroglios et quiproquos

Ingéniosité, naïveté, ruses et travestissements : les principaux ressorts de la commedia dell’arte, qui a remporté un vaste succès en Europe du XVIe au XVIIIe siècle, étaient réunis dans Arlequin, serviteur de deux maîtres, une pièce de Goldoni et aussi pièce fétiche, nous dit-on, de la Compagnie du Matamore.
Programmé à l’Auditorium du MGI mardi soir, Arlequin, serviteur de deux maîtres, a ravi le grand public. Les personnages de la pièce, les répliques cinglantes, le décor dépouillé, tout a été revisité pour notre époque par la compagnie du Matamore sur un canevas (synopsis) imaginé par Goldoni dans la plus pure tradition de la commedia dell’arte, avec masques, costumes et robes. Si la pièce a pris du temps à démarrer, elle a trouvé sa vitesse après une demi-heure pour le bonheur des enfants. Pantalon, Arlequin, Silvio, Clarice et les autres ont été convaincants dans les intrigues amoureuses, imbroglios et quiproquos et autres scènes burlesques. Le spectacle atteint son apogée dans ce délire burlesque avec des lazzis très actuels. Le jeune Arlequin, un valet très coquin, a de quoi séduire les spectateurs devenus grands enfants. Le public s’est laissé prendre au jeu masqué qui caractérise la commedia dell’arte. Avec le temps, la pièce de Goldoni se prête encore aisément à toutes sortes d’inventions scéniques, en gardant son caractère oral et populaire. Il y a là de quoi séduire le public mauricien !

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -