SUR NOS ROUTES: Quand les forces de l’ordre font du désordre…

Voltaire a écrit à juste titre : « Nous sommes tous également hommes, mais non membres égaux de la société. » Et il n’y a qu’à voir un tantinet soit peu le comportement de certains ministres pour s’en rendre compte.
Tout se passe un beau lundi matin, jour de reprise après des vacances bien méritées. Nombreux sommes-nous en ce jour à reprendre le chemin du bureau avec un petit brin de nostalgie des jours de fêtes appartenant déjà au passé. Mais surtout, personne ne veut arriver en retard le premier jour. Par prudence, je sors un peu plus tôt. C’était sans compter que la voiture de fonction d’un monsieur ministre prenait aussi la route au même moment.
Je roule tranquillement, essayant de ne pas trop stresser dans les embouteillages. J’arrive à un feu de signalisation, qui vire au rouge. Je prends mon mal en patience, le temps qu’il vire au vert et j’attends les deux voitures me précédant pour tourner sur la rue Vandermeersch, vous voyez sûrement, j’arrive de vers la région du Jardin Balfour. Arrivé mon tour, le monsieur le ministre arrive sur cette même rue, et monsieur l’éclaireur de monsieur le ministre ne trouve rien de mieux à faire que de me barrer la route. Soit dit en passant, ce même monsieur avait « affirmé » ne pas s’adonner à une telle pratique. Comme si cela ne lui suffisait pas, arrivé au rond point que tout le monde connaît qui mène à Ébène entre autres, le monsieur l’éclaireur se voit accorder la priorité par son collègue occasionnant par la même un mini embouteillage au niveau du rond point. Et voici comment, sortie plus tôt, je me retrouve avec une quinzaine de minutes de retard sur mon itinéraire qui me prend normalement une dizaine de minutes.
Je me pose alors la question. A quoi sert le code de la route et les feux et les lignes de signalisation et tout le reste ? Devrais-je comprendre que seul le commun des mortels doit les respecter ? Dois-je comprendre que lorsqu’untel obtient le vote de « lepep admirab », il se voit par là même accorder une indemnité universelle, lui permettant de faire sa propre loi ?
Si les hommes qui sont censés représenter les forces de l’ordre sont eux-mêmes responsables de désordre sur nos routes, nous ne devrions pas nous étonner de la situation alarmante dans notre cher petit paradis. Certes, l’ordre vient d’en haut, et ces éclaireurs y risqueraient leur place, mais ne sont-ils pas les représentants de l’ordre ? Ne sont-ils pas les gardiens devant faire respecter la loi ?

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