Monde du Travail : 6 641 licenciés enregistrés en quatre mois

– Les employeurs n’ont pas le droit de licencier à partir du 1er juin de cette année, selon Mariaven Caramben, conseiller au ministère du Travail

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Le nombre de cas de licenciement rapporté dans les différents bureaux du ministère du Travail à travers l’île continue à pleuvoir. Un relevé effectué par ce ministère indique que du 6 avril au 31 juillet dernier, 6 641 travailleurs ont perdu leur emploi pour des raisons diverses. Restructuration, licenciement économique, compression du personnel, fermeture sont les principales raisons avancées par les licenciés.

Parmi les 6 641 licenciés, 1 361 disent avoir été démis de leurs fonctions en raison de contraintes financières. Le nombre de travailleurs frappés par le processus de compression du personnel se chiffre à 238. Aussi, 337 travailleurs ont rapporté qu’ils ont perdu leur travail en raison de la fermeture de leur entreprise. 685 salariés ont aussi affirmé que leurs employeurs ont procédé à la réduction de leurs salaires. Par contre, 1 850 travailleurs ont porté plainte pour non-paiement des salaires.

Au ministère du Travail, on insiste sur le fait que les employeurs concernés sont actuellement convoqués pour expliquer pourquoi les travailleurs concernés n’ont pas été rémunérés. Après avoir été mis en présence des lois du travail en vigueur, certains d’entre eux ont accepté d’honorer leurs engagements. Au moins 25% de ce genre de cas ont déjà été reconsidérés après négociations. On insiste aussi sur le fait que si les patrons se montrent récalcitrants à honorer leurs engagements envers les travailleurs, ils auront un délai pour leur payer. Au cas où ces derniers refuseraient d’obtempérer, ils seront alors l’objet de poursuites au criminel. Ces employeurs récalcitrants risquent alors une amende maximale de Rs 25 000 par mois pour chaque travailleur licencié et une peine d’emprisonnement allant jusqu’à deux mois.

Le ministère du Travail dit noter qu’après avoir servi une notice aux employeurs dans le secteur touristique, certains ont recommencé à payer leurs travailleurs. Car le ministère de tutelle a demandé à la Mauritius Revenue Authority (MRA) de couper court à l’assistance à laquelle ils avaient droit pour maintenir l’emploi. Une fois que le problème est réglé, le ministère du Travail informera la MRA qu’elle peut aller de l’avant l’assistance financière. « Ceux qui ont bénéficié de l’assistance financière de la MRA ne doivent pas mettre à la porte les travailleurs et non plus ne pas payer aux travailleurs ou ne leur donner que la moitié de leur salaire », a déclaré au Mauricien, Mariaven Caramben, conseiller en matière de relations industrielles au ministère du Travail. Il a dit aussi noter qu’après avoir appliqué cette mesure, les patrons qui avaient mis à la porte leurs employés se montrent maintenant disposés à les reprendre.

Il devait aussi affirmer qu’avec la Finance Provisions (Miscellaneous) Act qui vient d’être votée au Parlement, dorénavant un employeur n’aura plus le droit de licencier un travailleur ou de procéder à la réduction son personnel aussi longtemps qu’il n’a pas suivi les procédures appropriées telles que les démarches pour une assistance financière à travers les différents plans que le gouvernement a mis en place à la Banque de Développement de Maurice, à la State Investment Corporation ou à la Mauritius Investment Corporation. « Et si ces employeurs n’ont pas suivi ces procédures, ils devront se présenter devant le Redundancy Board. Ces licenciements seront alors considérés comme injustifiés et les employeurs auront à payer des indemnités de licenciement équivalant à mois de salaire par année de service », a précisé Mariaven Caramben. Cette décision s’applique à partir du 1er juin de cette année. Aussi, il devait souligner qu’à partir du 1er avril de cette année, tous ceux qui ont perdu leurs emplois auront droit au Transition Unemployment Benefit équivalant à 90% de leur salaire sur une période de six mois au lieu de trois mois et de 60% de leur salaire de base pour les six mois suivants. Cette décision a été prise en vue de soutenir les travailleurs durant cette période difficile.

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