Le dirigeant du Parti travailliste (PTr), lors d’une estime que la compensation salariale proposée par le gouvernement « est inadéquate alors que le pays connaît une inflation galopante ». Pour lui, le gouvernement a été « un échec sur les plans politique, économique, social et environnemental ».
Arvin Boolell a tenu le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, qui travaille en collusion avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth, de responsable de la situation. « Je ne vois pas comment ils peuvent aujourd’hui parler de pacte social avec une compensation salariale aussi inadéquate, aussi maigre, alors que le pays connaît une inflation galopante », a-t-il dit.
Le chef de file du groupe parlementaire du PTr a relevé que la roupie a connu une dépréciation de 11% en 2020 et de 7% en 2021. Il considère que cette politique délibérée du gouvernement « fait beaucoup de mal aux plus démunis de la société » alors qu’en même temps la Banque Centrale est en train de faire des profits qu’elle distribue au gouvernement. « C’est une politique irresponsable qui mènera le pays vers une crise financière à l’instar de la Grèce, le Venezuela et le Zimbabwe », dit-il.
D’autre part, la dette extérieure du pays est passée de 15% à 30% de la dette totale du pays avec le risque de sanction de Moody’s. « Le service de la dette s’alourdit et devrait atteindre le niveau de Rs 2,4 milliards avec la dévaluation de la roupie. Qui feront les frais du remboursement de cette dette, sinon les veuves, les orphelins, les chômeurs ? » s’es demandé Arvin Boolell.
Le dirigeant du PTr dénonce que les prêts contractés par le gouvernement ne sont pas enregistrés officiellement comme dette publique. « Le gouvernement trompe la population aussi bien concernant l’étendue de la dette extérieure que la dette intérieure du pays », a-t-il dit.
Arvin Boolell a déploré que la Banque centrale soit devenue un « paillasson gouvernemental ». Et de poursuivre : « La complicité et la duplicité de Pravind Jugnauth avec Renganaden Padayachy qui utilise le gouverneur de la Banque Centrale mettront Maurice en danger en termes de devises étrangères. N’essayez pas d’embêter la population en leur annonçant que la caisse est remplie. Pa rod anbet la popilasion efer krwar ke la kess ranpli ar larzan. »
Pour Arvin Boolell, c’est le gros capital qui tire profit de cette situation en plaçant son argent en devises étrangères dans les centres offshore. « Les grosses entreprises et les banques commerciales s’asseyent sur les devises et convertissent la roupie en devises », a-t-il souligné.
Il a aussi déploré la baisse sensible du pouvoir d’achat des consommateurs. « Ce qui amène les commerçants à importer des produits de qualité inférieure. » À ce propos, il a critiqué la qualité de la farine mise sur le marché Le problème, selon lui, c’est que le ministère du Commerce ne dispose pas de ressources humaines adéquates pour empêcher les abus alors que « l’Observatoire des prix est impuissant ».