Le leader du Parti travailliste (Ptr), Navin Ramgoolam, met l’accent sur le besoin de se rassembler pour pouvoir prendre le dessus sur le MSM dans la conjoncture politique. « Lakaz dan dife, bizin linite ansam ! » a-t-il déclaréhier lors de son intervention au Mohit Hall, à Saint-Pierre, dans la circonscription de Quartier-Militaire/Moka (No 8)appelant ainsi la population à s’unir pour éviter une division des votes, comme cela a été le cas en 2019.
L’ancien Premier ministre s’est attardé sur l’affaire Kistnen, revenant sur sa rencontre avec l’agent du MSM de Quartier-Militaire/Moka (No 8). « Met fos sarz, se metod Jugnauth ! » a-t-il fait ressortir, faisant allusion aux charges qui ont été rayées contre lui devant les instances judiciaires.
Navin Ramgoolam estime qu’il faut à tout prix empêcher le MSM de « kokin eleksyon » à la prochaine échéance législative. « Time is up, bann-la pa pou retourne sa. Si zot pe krwar zot pou kokin eleksion, zot pou dekouyone ar mwa, ar Parti travayis. Azordi se pa zis enn mare rouz ki ounn gete, zordi se enn mare rouz, ble, zon, ver, lil Moris. Pravind Jugnauth finn depas laliyn rouz. Pa perdi focus, pa dir ou pa kontan sanla ou lot la », a-t-il poursuivi.
« Lafwa dernie, Parti travayis ti gayn 32,7%. Bann-la ti gayn 37%. Pena bel diferans. Ladan MMM pa ar nou. Nou bizin rasanble pou gagne », a-t-il soutenu.
Le leader du Labour a demandé à la population de rester vigilante, car selon lui, il se peut que le MSM opte pour la dissolution de l’Assemblée nationale « bientôt », notamment avec l’incapacité du gouvernement à appeler les citadins aux urnes dans les cinq villes du pays, suppute-t-il.
Le leader du parti Travailliste estime que le régime politique en place est « dangereux » et qu’il faut à tout prix qu’il soit remplacé. « Zot danzere, bizin met zot deor. Zordi okenn institision pa pe travay. Popilasion pe toufe. Ou lakwizinn pa pe roule. Kan mo ti la ou lakwizinn ti pe roule. Azordi ou pos vid, ou kadi vid », a-t-il affirmé, prenant l’engagement qu’un retour au pouvoir du Ptr verra le prix de l’essence et du diesel baisser. À ce propos, il a dit son intention d’aller rendre visite au gréviste de la faim Nishal Joyram.
Navin Ramgoolam a cependant présenté ses excuses à l’électorat du No 8 pour avoir appelé les partisans rouges à soutenir le leader du MSM lors de la partielle de 2009. Il a aussi laissé entendre qu’il a récemment discuté avec le commissaire électoral, Irfan Rahman, et qu’il compte le rencontrer avec les avocats de son parti au sujet de l’organisation des prochaines législatives. « Nou pou insiste ki pena Computer Room. Bizin konte mem zour. Returning Officer bizin piblie rezilta sak enn er tan. Si zot kokin, zot regagne, Moris napa pou ekziste. Mo finn Premie minis pandan 14 banane. Mo pa bizin revinn Premie minis ankor. Me bizin redres pei-la », maintient-il.
Il s’est aussi aussi attardé sur le meurtre de Soopramanien Kistnen, dont la veuve, Simla, était aussi présente dans l’assistance. Il est revenu sur sa rencontre avec l’agent du MSM en 2020 avant qu’il soit assassiné et a une nouvelle fois relaté certaines confidences que lui aurait faites le défunt, notamment au sujet des Procurements ou encore la participation des ouvriers bangladais aux dernières élections législatives.
Le leader du Ptr a également épluché les conclusions de la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnauth, qui avait présidé les travaux de la Judicial Inquiry sur le meurtre de Kaya Kistnen. « Poz ou lakestion kifer li pe protez Yogida Sawmynaden. Kifer lapolis pankor apel li pou pran lanket Under Warning ? » s’est demandé le leader des Rouges.
Il a aussi rejeté l’association du Ptr à la mafia de la drogue, comme l’a accusé dernièrement Pravind Jugnauth, ramenant sur le tapis les dessous de l’affaire Amsterdam Boys de décembre 1985. « To’nn fer komision danket, ki to’nn gagner ? Trwa kar rapor Lam Shang Leen pa’nn fer. Li mars ar mo foto dan so pos. Tou seki ou demann li, Ramgoolam ! » ajoute-t-il.
« Met fos sarz, se metod Jugnauth ! » a poursuivi Navin Ramgoolam, estimant que de fausses accusations ont été portées contre lui depuis l’installation au pouvoir du MSM, en 2014, et que par la suite, 11 charges provisoires ont été rayées devant la justice. « Si zot regagne, zot pou aboli Lakour siprem. Parski li fini ziz li, Bruneau Laurette koupab ! » a-t-il ajouté.
Il s’est aussi engagé à abolir les lois qualifiées de « répressives » que le gouvernement MSM a introduites et qui, dit-il, « entravent la liberté des Mauriciens », notamment des internautes. Plusieurs dirigeants du Ptr ont aussi pris la parole lors de ce meeting des Rouges, à l’instar de Pazhany Rangasamy, Dhaneshwar Damry, Suren Dayal, du secrétaire général Ritesh Ramful, du président du parti, Patrick Assirvaden, d Shakeel Mohamed et d’Arvin Boolell. Des représentants des formations extraparlementaires, notamment Rezistans ek Alternativ, Linion Sitwayin ou encore des activistes, tels que Jean-Claude Bibi et Alain Malherbes, étaient présents lors de ce rassemblement.