Beau-Vallon, samedi : Pravind Jugnauth écarte tout Lockdown dans la conjoncture

Une stèle en honneur de la WPC Dimple Raghoo tuée dans l’exercice de ses fonctions il y a un an, a été dévoilée au Beau Vallon Mall d’Ascencia, samedi. Une émouvante cérémonie en présence de ses proches, notamment ses quatre sœurs Preema, Chaya, Karishma et Pooja, ainsi que du Premier ministre, Pravind Jugnauth, plusieurs ministres et députés de la région et de nombreux hauts gradés de la police, s’est déroulée sur les lieux du drame. Le Premier ministre a commenté la situation sanitaire dans le pays tout en faisant comprendre qu’un lockdown n’est pas envisageable dans la conjoncture économique.

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«Le 24 novembre de l’année dernière, la population était choquée par l’événement ici où l’officier Dimple Raghoo avait  perdu la vie dans l’exercice vde ses fonctions et dans des circonstances vraiment tragiques. On lui rend hommage à travers une stèle érigée ici même où elle accomplissait sa mission. D’ailleurs, elle était une officière qui faisait son travail avec sincérité et honnêteté. Je salue son dévouement dans son travail au sein de l’ADSU. Elle est un exemple et c’est aussi une occasion pour rendre hommage à tous les officiers qui travaillent d’arrache-pied avec sincérité encore une fois. Nous présentons  nos sympathies et nous comprenons la douleur de ses proches, notamment de ses sœurs», a déclaré le Premier ministre.

Quant aux sœurs, c’est en toute discrétion qu’elles ont déposé des bouquets de fleurs là où il y a un an, leur sœur perdait la vie. «Après ce qui s’est passé, je ne suis pas jamais revenue ici et aujourd’hui, c’est la première fois que je reviens et cela est très dur pour nous. Plus rien n’est pareil», confie Chaya, la gorge serrée. «Nous sommes heureuses que le travail de notre sœur soit ainsi honoré», a-t-elle ajouté.

Après la cérémonie solennelle, faisant le constat de l’évolution de la pandémie, le Premier ministre  a été catégorique : « lockdown, li pa enn badinaz, c’est quelque chose d’extrêmement sérieux. » Il ajoute qu’il faut préserver l’économie du pays pour permettre aux gens de travailler. « Quand j’avais fait un premier lockdown, vous vous souvenez des messages sur les réseaux sociaux qui disaient qu’il y allait avoir une révolution, que des gens allaient mourir de faim? Ces mêmes personnes parlent de lockdown et si on fait cela, ils vont dire la même chose », dit-il

Le chef du gouvernement est revenu sur la campagne vaccinale tout  remerciant la population pour sa collaboration. En ce qu’il s’agit des médicaments, il a rappelé que « les recherches sont en cours et que le gouvernement fait des démarches, tout en regardant ce qui se fait ailleurs, pour en tirer des leçons. »

Il a aussi commenté la demande faite à La Réunion pour la fourniture d’oxygène médical. « À l’Assemblée, il y a eu un cas pour faire croire, et je trouve cela dommage, que nous n’avions pas d’oxygène et c’est totalement faux. Jusqu’à présent, on a la quantité d’oxygène nécessaire et on ne fait que prévoir pour l’avenir. On fait des démarches auprès de La Réunion et d’autres pays pour faire un stock d’oxygène au cas où il y aurait plus de malades », explique-t-il.

Pravind Jugnauth a ainsi demandé aux membres de l’opposition de voir ce qu’il se passe ailleurs, « En Allemagne, en Hollande et en Autriche, qui prend des mesures drastiques. Les membres de l’opposition, vous allez dire que ces gouvernements sont incompétents et qu’ils souhaitent plus de contaminations et de décès? Il faut comprendre qu’on n’a pas encore de traitement pour le Covid »,  s’est-il appesanti.

De plus, le Premier ministre a remis en perspective les nouvelles mesures sanitaires, notamment la limite de 10 personnes dans les lieux de culte. Une décision urgente face aux nombreux abus et au non-respect des règles de distanciation sociale, dit-il pour briser la chaîne de contamination. Il a aussi réitéré son soutien au ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal.

De plus, Pravind Jugnauth n’a pas manqué de répondre à Paul Bérenger et à Xavier-Luc Duval qui lui reprochent de se “sauver devant ses responsabilités.” Concernant la PNQ, il avance que toutes les questions relevaient de la santé et qu’il était logique que ce soit le ministre de la Santé de répondre. « Ne faites pas de la démagogie et de la politique sur la douleur et la peine des gens. Jamais dans le passé, et encore moins dans l’avenir, je me sauverai de mes responsabilités, et ce, en mon âme et conscience. Et ce n’est surtout pas Paul Bérenger qui pourra me donner des leçons, lui qui avait donné du gâteau à feu SAJ et qui le soir même allait en donner à un autre! Comment peut-on décrire cette personne? Est-ce une personne sincère? » Il a aussi réagi face aux commentaires de Navin Ramgoolam disant qu’il était mal conseillé. « Ramgoolam pense que je suis mal conseillé, mais j’apprécie qu’il ait dit que j’ai la volonté de faire mon travail », faitil comprendre.

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