DÎNER ANNUEL: La Malaisie porte d’entrée sur les pays de l’ASEAN

Les hommes d’affaires mauriciens ont été exhortés à considérer la Malaisie comme un « hub » pour leurs investissements et le développement de leurs échanges commerciaux avec les pays membres de l’ASEAN (Association of South East Asian Countries). C’était hier soir, à l’occasion du President Dinner de la Chinese Business Chamber au restaurant Imperial China à Trianon. L’appel à cet effet a été lancé par le principal intervenant, Lin Loong Koong, directeur d’un cabinet d’experts-comptables et membre de l’Associated Chinese Chambers of Commerce and Industry of Malaysia (ACCCIM).
En présence du Président de la République sir Anerood Jugnauth, de Lady Jugnauth, des membres du corps diplomatique et de professionnels de divers secteurs économiques, Lin Loong Koong s’est évertué à démontrer le rôle que joue la Malaisie en tant que porte d’entrée sur les pays membres de l’ASEAN et même de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud, du fait des accords de coopération établis avec ces derniers. « Avec la mondialisation, le pouvoir économique bascule graduellement de l’Ouest à l’Est. Les développements économiques à l’Est reposent essentiellement sur l’exportation, une politique qui a permis et qui permet encore à des multinationales de disposer de coûts de production plus faibles et d’avoir accès à des marchés régionaux grâce à la zone de libre échange de l’ASEAN », a déclaré le directeur du cabinet d’experts-comptables. L’ASEAN comprend aujourd’hui dix pays. Parmi, la Malaisie, qui, selon Lin Loong Koong, « stands out in the region for both its success and its dedication to the model ». La Malaisie est le plus gros partenaire commercial des États-Unis. Ces derniers considèrent ce pays comme une porte d’entrée sur l’ASEAN.
Lin Loong Koong a parlé de la zone de libre échange créée par l’ASEAN et la Chine avec pour résultat que les droits de douane ont été abolis sur 90 % des produits échangés. L’ASEAN et la Chine génèrent ensemble un Produit intérieur brut de 13 000 milliards de dollars. « China’s strong economic growth offer opportunities for Malaysia and other ASEAN countries to benefit by increasing their exports of goods and services to the Chinese market », a-t-il indiqué.
L’ASEAN, a poursuivi Lin Loong Koong, peut être un mobilisateur et un catalyseur dans le développement de la région du sud-ouest asiatique en créant un environnement libéral en ce qui concerne l’investissement et les échanges commerciaux. L’ASEAN a besoin d’investissements dans les infrastructures. Elle peut aussi ouvrir les opportunités pour d’autres pays de la région comme le Cambodge, le Vietnam, le Laos et Myanmar.
Lin Loong Koong s’est appesanti sur le rôle de plateforme que joue la Malaisie. « Malaysia is a central point of ASEAN in the sense that it is sandwiched between major world player China, the Middle East, India, Indonesia as well as business of the Japanese and Korean. Overseas businessmen will profit from stepping their foot and invest in Malaysia, a spiritual centre of the world », a-t-il déclaré. Le directeur du cabinet d’experts-comptables a fait un survol de l’économie de la Malaisie, du partenariat de longue date établi par ce pays avec la Chine. « You could through investment in ASEAN and Malaysia take advantage of preferential duty free access to export to China as well as take advantage of the liberalization of the services sector », a-t-il annoncé.
Autre intervenant à ce dîner annuel, Jean-Claude de l’Estrac. Le président sortant du groupe La Sentinelle et secrétaire général désigné de la Commission de l’océan Indien (COI) a conseillé aux hommes d’affaires de s’ouvrir sur le marché africain qui connaît un développement sans précédent. Les préjugés envers l’Afrique ne sont plus de mise, a soutenu Jean-Claude de l’Estrac, qui a estimé que les relations étroites dont jouit Maurice avec les blocs régionaux, dont la SADC et le COMESA, peuvent servir de levier pour un rôle accru des hommes d’affaires locaux en Afrique.
Jean-Claude de l’Estrac est d’avis que ce qui fait la force de Maurice est sa diversité culturelle, soit la possibilité de s’adapter aux trois grandes cultures : chinoise, indienne et européenne.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -