Les syndicats de l’UBS envisagent des poursuites contre Nando Bodha

Une mise en demeure pourrait être servie au ministre des Infrastructures publiques et du Transport, Nando Bodha, bientôt. C’est la décision prise lors d’une réunion de l’Union Joint Panel, regroupant les différents syndicats de la compagnie UBS, hier. Ces derniers reprochent au ministre de mettre leur avenir en péril en refusant de leur donner des garanties écrites concernant la préservation de leur emploi après l’introduction du métro.

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Alors que les premières rames seront sur les rails à la fin de ce mois, les employés du secteur du transport se disent toujours dans le flou. Leur appel pour une réunion tripartite est resté sans réponse à ce jour. Se référant à un communiqué de presse où le ministre Bodha dit avoir déjà répondu à l’Assemblée nationale que personne ne perdra son emploi avec l’entrée en opération de Metro Express, Iqbal Sheik Abbas, président de l’UBS Employees Union, avance que ce n’est pas une garantie. « Pourquoi le ministre refuse-t-il de nous rencontrer ? Nous ne demandons qu’à être fixés sur notre avenir. Aujourd’hui, alors que le pays se prépare à accueillir le métro, il y a 500 travailleurs de l’UBS qui ne savent pas pendant combien de temps encore, ils vont conserver leur emploi. »

Devant cette absence de réaction, l’Union Joint Panel, regroupant l’Association Travailleurs Transport Autobus, la Bus Industry Traffic Officers Union et l’United Bus Service Employees Union envisage de servir une mise en demeure à Nando Bodha. Le syndicat a déjà pris contact avec ses hommes de loi hier, pour décider de la marche à suivre. Il lance également un appel au Premier ministre, pour une rencontre avec les travailleurs du transport, avant le 20 septembre. Passé cette date, le syndicat pourrait enclencher une série d’actions, dont une grande manifestation à Port-Louis.

L’Union Joint Panel dit avoir toujours privilégié le dialogue et rappelle que cela fait deux ans qu’elle a envoyé un mémoire au ministre, concernant l’impact du métro sur le transport par autobus. Iqbal Sheik Abbas souligne que les employés de l’UBS sont particulièrement concernés car le métro touchera la ligne Curepipe-Port-Louis, qui est le « cœur même » de la compagnie. Selon son analyse, une centaine d’autobus sur cette ligne pourrait être retirée du service, après l’entrée en opération du Metro Express. Une première rencontre avec le ministre Nando Bodha, l’année dernière, n’a eu aucune suite, alors qu’il avait promis de revoir les représentants des travailleurs dans un mois.

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