Lutte contre la drogue : La pression s’accentue sur Franklin

Jean Hubert Celerine, alias Franklin, veut contrer son extradition à La Réunion suite à sa condamnation pour trafic de drogue en date du 2 juillet 2021

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La juge Aruna Narain rejette la demande pour une injonction contre toute exécution de la Commission Rogatoire de la part des autorités françaises

Jean Hubert Celerine, alias Franklin, âgé de 34 ans, joue ses dernières cartes contre la demande d’extradition logée par la France suite à la décision du tribunal de Saint-Denis en date du 2 juillet 2021 infligeant sept ans de prison, la confiscation de tous ses biens à Maurice et l’exécution d’un mandat d’arrêt contre lui. Ce procès se déroulant à l’île-soeur était parvenu à la conclusion qu’il y avait un important réseau de trafiquants de drogue entre La Réunion et Maurice au cours de la période allant de fin décembre 2017 à avril 2018, avec pas moins de six opérations inter-îles. Le dénommé Franklin avait été dénoncé par les suspects mauriciens appréhendés et condamnés également par la justice à La Réunion.

Dans une tentative de se mettre à l’abri de toute arrestation et extradition – à la demande de la France pour la mise à exécution des attendus du jugement du 2 juillet 2021 –, le dénommé Franklin, qui fait parler de lui depuis l’année dernière avec des allégations de proximité avec la police suite à une opération dans le Sud, a saisi, hier, la Cour suprême d’une demande d’injonction contre son extradition.

Toutefois, la juge Aruna Narain a rejeté cette demande d’injonction contre les autorités susceptibles et forcées de procéder à son arrestation en vue de le remettre entre les mains de la justice à La Réunion. La juge de la Cour suprême n’a eu aucune peine à entériner sa décision d’infliger un revers à Franklin en affirmant que cette démarche ne découle que d’une simple appréhension. La Cour suprême rappelle que toute extradition doit se faire aux termes des dispositions de la loi et que le concerné aura ainsi l’occasion de contester cette décision.

À cet effet, tout semble indiquer que le dénommé Franklin vit On Borrowed Times même si jusqu’à l’heure les autorités mauriciennes semblent n’avoir pas fait grand cas de la demande pour cette commission rogatoire contre Franklin avec la peine de sept ans de prison pour trafic de drogue dans le sillage de ce jugement correctionnel émis le 2 juillet 2021, par la Cour d’Appel de Saint-Denis.

Dans cette affaire, un dénommé Jérémy Désiré Décidé, alias Nono, est présenté comme un des complices dans ce réseau. À l’appel du procès, Franklin et Nono avaient joué aux abonnés absents et ils avaient été condamnés le 27 septembre 2019 à sept ans de prison dans un jugement prononcé en leur absence sans être nullement inquiétés par la police à Maurice.

Cette enquête sur un trafic de gandia avait été entamée par les gendarmes à La Réunion depuis 2017. Une importante quantité de gandia, prête à être exportée vers Maurice, avait été découverte à Sainte Rose, sur la côte Est de l’île-sœur. Un suspect réunionnais, Laurent Mariaye, habitant Saint-André, arrêté et condamné à cinq ans de prison, avait positivement identifié Franklin et Nono comme ses partenaires dans le trafic de drogue à Maurice.

De son côté, le dénommé Franklin maintient qu’il n’a aucun lieu avec ce réseau de drogue dans cette partie de l’océan Indien. Toutefois, au vu des derniers développements intervenus depuis le début de l’année, la balle se retrouve dans le camp des autorités mauriciennes, en particulier l’Attorney General’s Office, en termes de Legal Mutual Assistance ; d’autant plus que depuis 2019, La Réunion attend des compléments d’informations et de collaboration des Police Headquarters aux Casernes centrales dans la lutte contre le trafic de drogue transfrontalier.

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