MEURTRE DE DRISHTEE JEETOO : Le Dr Gujallu n’écarte pas la possibilité d’une chute

Le procès intenté à Yavinash Lutchmun pour le meurtre de la petite Drishtee Jeetoo (3 ans), a repris ce matin avec le contre-interrogatoire du dernier témoin de la défense, l’ancien Chief Police Medical Officer, le Dr Amarcharya Gujallu. Il avait rédigé un dossier en se basant sur le rapport d’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, où il est décrit que ce dernier n’aurait pas suivi les Universal Codes of Practice. La Poursuite, pour sa part, l’a confronté au fait qu’il n’aurait pas toujours suivi ces règles dans ses précédents rapports d’autopsie. Par ailleurs, d’après ses observations, le Dr Gujallu n’écarte pas la possibilité que la petite fille soit morte d’une chute. Il remet donc en question la cause du décès. Le Dr Amarcharya Gujallu, témoin de la défense, remet en question le rapport d’autopsie rédigé par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, l’actual Chief Police Medical Officer. C’est ce dernier qui avait pratiqué l’autopsie de la victime. Se basant sur le rapport du Dr Gungadin, le Dr Gujallu est d’avis que le médecin légiste n’a pas suivi les universal codes of practice lors de l’autopsie qui, selon lui, sont obligatoires pour n’importe quel pays. À titre d’exemple, le témoin a soutenu que le Dr Gungadin n’avait pas mesuré le poids des organes alors que c’était nécessaire. Le Gujallu n’écarte pas, dans ses observations, la possibilité que la victime soit morte d’une chute. Selon le témoin, ce ne sont pas des coups violents qui avaient pu causer la mort de la petite fille. Le Dr Gujallu estime que la cause du décès aurait dû être un « shock due to hemorrage and abdominal injuries » et non un « shock due to rupture of liver ». Lors du contre-interrogatoire mené par la Poursuite, le témoin de la défense a cependant été confronté au fait qu’il n’avait pas examiné le corps de la victime ; et se basant uniquement sur des photos et un rapport il serait difficile de relever des détails précis. Le témoin devait aussi être confronté à un de ses précédents rapports d’autopsie dans lequel il n’avait pas fait mention du poids des organes. « Your report is completely silent on weighing of organs, doctor », a fait ressortir, pour sa part, la Poursuite. Pour ce qui est des universal codes of practice, l’avocate de la Poursuite devait lui faire comprendre que ceux-ci peuvent aussi dépendre des circonstances et des pays. « Our Police Medical Unit is not comparable to that of England. We have to be realistic, we cannot apply universal practices because our system is different », a soutenu Me Asha Ramano-Egan. Le Dr Gujallu a ensuite été confronté au fait que Drishtee Jeetoo ne portait aucune blessure externe au visage, à la tête et à l’abdomen en dépit du fait que le médecin soutient que sa mort a pu être causée par une chute. « Comment est-ce possible qu’un enfant fragile qui se blesse facilement puisse tomber sur une surface dure sans une quelconque égratignure mais meurt de blessures à l’abdomen ? », devait demander l’avocate de la Poursuite. « C’est possible dépendant de la surface sur laquelle elle est tombée », a répondu le témoin. Ce dernier est d’avis que ce ne sont pas des coups violents qui ont tué la petite fille. Le contre-interrogatoire du Dr Gujallu s’est poursuivi dans l’après-midi.

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