– La SST dans l’attente d’une décision des Police Headquarters pour décider de la marche à suivre
– Des sanctions à prévoir à la Mauritius Post Ltd après la mise en circulation de la lettre d’un employé du PATS au sujet du Despatch 179 d’Allemagne du 19 juin
Me Akil Bissessur fait de la résistance au commissaire de police, Anil Kumar Dip et ne compte pas répondre à la convocation de la PHQ Special Striking Team (SST). Ces enquêteurs veulent l’interroger après son arrestation, lors d’un exercice de Control Delivery, le 20 juin au Dreamton Park, Sodnac.
Il était attendu, mercredi, aux Casernes centrales pour le début de son interrogatoire, mais Me Sanjeev Teeluckdharry a adressé une lettre au commissaire de police, Anil Kumar Dip, le rappelant qu’il y a une affaire en Cour suprême.
La police conteste la libération sous caution d’Akil Bissessur, de son frère Avinash Bissessur et de Doomila Moheeputh. L’auteur de la correspondance demande à Anil Kumar Dip de chercher le feu vert de la justice avant d’interroger son client ; et qu’une autre unité de police mène l’enquête dans cette affaire.
Me Sanjeev Teeluckdharry a aussi remis une copie de cette lettre au Directeur des Poursuites Publiques (DPP). Akil Bissessur s’aligne, lui aussi, sur la position de son frère Avinash Bissessur, qui ne compte pas consigner sa version des faits. Son conseil légal, Me José Moirt, a demandé à la police d’attendre une décision de la Cour à cet effet.
La SST présente une autre interprétation du déroulement de l’affaire. L’équipe de l’Inquiry Panel, menée par le surintendant Gungadin, est en possession du Ruling de la Cour de Mahébourg qui avait accordé la liberté conditionnelle aux trois suspects. Une des conditions attachées à leur libération est que les trois doivent rester disponibles lorsque la police aura besoin d’eux pour enquête. Ils ont sollicité les Police Headquarters qui chercheront un avis légal sur le sujet.
Les avocats des suspects ont, une autre lecture du fil des évènements. Ainsi, ils ont fait ressortir : « Le commissaire de police conteste actuellement la décision de la Cour de Mahébourg en référant cette affaire à la Cour suprême. La contestation concerne aussi les conditions rattachées à la libération sous caution des trois protagonistes. Comment la police peut-elle nous demander de respecter cet ordre de la cour qu’elle conteste elle-même ? » fait-on comprendre.
Entre-temps, la SST a toujours en main le dossier pour enquête. D’ailleurs, certains policiers de l’équipe de l’ASP Jagai, ayant participé à cet exercice de livraison contrôlée, ont donné leurs versions des faits. Celles-ci se rapportent surtout à l’opération sur le terrain à Sodnac, le lieu où ils se trouvaient lorsque Akil Bissessur était descendu de l’immeuble. Ils ont dit avoir vu Doomila Moheeputh signaler à son compagnon la présence d’une voiture de police dans le périmètre. Puis, ils ont vu Akil Bissessur faire une vidéo sur son portable. Leur supérieur leur a donné l’ordre d’interpeller le couple. Pour le moment, les policiers concernés n’ont pas encore donné de détail sur ce qui s’est déroulé au bureau du PATS à Plaine-Magnien le 19 juin.
Par ailleurs, après la mise en circulation d’une lettre écrite par un employé de Mauritius Post Ltd au sujet d’un colis, soit le Despatch No 179, contenant de l’ecstasy en provenance d’Allemagne, la direction a initié une enquête interne pour établir comment cette correspondance a fuité.
Quelques employés ont été entendus et le comité responsable d’enquêter sur cette fuite devra soumettre un rapport à la direction prochainement. Des sanctions ne sont pas à écarter à la lumière des conclusions de ce rapport.
Affaire à suivre…