Opération PHQ Striking team : Les Gaya réclament Rs 50 M de dommages à l’ASP Jagai

Hemlata Sher-Gill Gaya surprise de la mention de Nandita dans le Warrant d’ octobre dernier en ajoutant que ce détail n’est connu que par ses proches, dont Kobita Jugnauth

Hemlata Sher-Gill Gaya et Vighnesh Gaya, belle-mère et beau-frère respectivement de Me Sanjeev Teeluckdharry, accentuent la pression sur l’Assistant Superintendent of Police (ASP) Ashik Jagai.

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Ils lui réclament des dommages d’ordre de Rs 50 millions pour des préjudices causés au vu de la perquisition du 27 octobre dernier à leur domicile à Rose-Hill. Mère et fils considèrent que le patron de la PHQ Special Striking Team doit personnellement réparer et indemniser le tort et le préjudice qu’il leur a infligés par son action qu’ils estiment « fautive ».

Dans la plainte logée contre le patron de la PHQ Striking Team hier par l’entremise de Me Pazhany Rangasamy (avoué), en Cour suprême avec notamment l’Independent Police Complaints Committee, la Disciplined Forces Service Commission, le commissaire de police, Anil Kumar Dip, et aussi la National Human Rights Commission également assignés en tant que co-défendeurs, Hemlata Sher-Gill et Vighnesh Gaya expliquent qu’ils ont un « casier judiciaire vierge » et sont « des citoyens pacifiques et respectueux des lois du pays ».

Les Gaya soutiennent qu’ils jouissent d’une bonne réputation dans la société. Ils rajoutent que le 27 octobre dernier, vers 9 h 30, une impressionnante équipe de policiers, comprenant de membres de la Special Supporting Unit (SSU), du Groupe d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM) et de la PHQ Special Striking Team, a débarqué à la résidence familiale munis d’un mandat de perquisition portant la signature de l’ASP Ashik Jagai.
Ils avancent que certains des policiers présents étaient en mode Black Cat, vêtus d’ armures militaires et avaient leurs fusils en main dans un but de les terroriser. Les Gaya précisent également qu’une flotte impressionnante de véhicules de police avait été mobilisée pour les besoins de cette opération Dan Vid e Pou fer Per.

La veuve de feu Dr Geeaneswar Gaya affirme qu’elle a paniqué et a commencé à appeler désespérément les gens à l’aide à savoir, son fils, sa fille, son chauffeur, ses femmes de chambre, entre autres, et ne savait quoi faire face à cette armada. La perquisition de sa maison a démarré dès l’arrivée de son fils Vighnesh et de son gendre, Me Sanjeev Teeluckdharry.

Hemlata Sher-Gill Gaya explique dans sa plainte qu’elle était consternée lorsqu’elle a été informée que le but de la perquisition visait à rechercher des sommes d’argent soupçonnées de provenir des délits de blanchiment d’argent, de la drogue et la possession de propriété volée.

L’inspecteur de police, chargé de la perquisition, l’aurait également informée que l’équipe cherchait aussi une arme qui avait été utilisée pour commettre un crime. Elle avance que son gendre a dû discuter pendant environ 15 minutes avec les policiers pour que la perquisition soit effectuée par seulement trois membres de l’équipe. Ces derniers ont procédé à une fouille minutieuse de toute la maison pendant près de deux heures et rien d’incriminant n’a été trouvé.

Les plaignants affirment avoir été traumatisés par la descente des lieux armée chez eux de ce nombre impressionnant de policiers avec tout leur attirail et leurs véhicules à leur domicile et estiment qu’il n’y avait absolument aucune justification pour une telle mobilisation.

Hemlata Sher-Gill et Vighnesh Gaya soutiennent que juste après le départ des policiers, les habitants du quartier et les passants – qui s’étaient rassemblés autour de leur maison – ont commencé à commenter sur les dessous de cette perquisition. Ils sont d’avis que l’ASP Jagai a agi « en toute mauvaise foi » lorsqu’il a envoyé la SST, qui est sous son commandement direct et sa subordination, à leur résidence.

Mère et fils déclarent que cette perquisition de la SST a été effectuée dans le but de les effrayer, les persécuter et d’intimider davantage Me Teeluckdharry. Ce, en raison du rassemblement public qui devait être organisé le 29 octobre dernier à la Place d’Armes à Port-Louis par l’activiste social Bruneau Laurette et l’homme de loi.

Des questions surgissent au sujet du mandat de perquisition signé ASP Ashik Jagai. On met en avant qu’il n’y avait pas d’urgence ni d’exception circonstancielle pour une telle fouille et qui aurait nécessité que le patron du SST émette et signe un tel Warrant au lieu d’en faire la demande auprès du magistrat de district, comme le prévoit la loi.

Les plaignants allèguent que la SST n’avait pas réussi à obtenir un mandat de perquisition du tribunal de district de Rose Hill, n’étant pas en mesure de justifier le but de cette démarche. Hemlata Sher-Gill Gaya explique qu’elle était surprise d’apprendre que le mandat de perquisition a été émis au nom de Nandita Gaya au lieu de son nom officiel, alors que seuls ses quelques proches parents l’appellent Nandita dont ses deux proches, dont l’épouse du Premier ministre, Kobita Jugnauth.

L’ASP Jagai, avancent les plaignants, doit personnellement réparer et indemniser le tort et le préjudice qu’il leur a infligés par son action fautive, délibérée, imprudente et « ces actes et agissements malveillants » de délivrer et de signer un tel mandat de perquisition et ensuite déléguer des policiers honnêtes sous son commandement pour exécuter ces actes, qu’ils jugent illégaux et illicites, de fouiller leur résidence.

Les Gaya réclament un ordre de la Cour suprême sommant l’ASP Jagai de leur payer des dommages de Rs 50 millions pour les préjudices causés.

L’affaire a été fixée au 2 mars prochain.

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