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QUALIFICATION AFRICAINE DES THOMAS ET UBER CUPS : La sélection féminine entre dans l’histoire

La sélection masculine devra repasser. Hier soir, elle n’a pu terrasser le géant sud-africain dans la qualification africaine de la Thomas Cup, disputée au centre national de badminton, à Rose-Hill. Les visiteurs l’ont emporté 3-1, Christopher Paul ayant évité aux siens l’humiliation en remportant le troisième simple hommes. Dans l’Uber Cup par contre, la sélection mauricienne est entrée à jamais dans l’histoire aux dépens de l’Égypte (3-0).
Cette finale restera assurément au travers de la gorge de l’équipe masculine, battue doublement par cette équipe sud-africaine qui s’est avérée très coriace, d’abord une première fois dans le match décisif de la poule A (5-0) mercredi puis hier soir, où elle a confirmé sa suprématie. Alors que Julien Paul et Aatish Lubah ont subi un nouveau revers tour à tour contre les mêmes adversaires, en l’occurrence Jacob Maliekal et Prakash Vijayanath, c’est Christopher Paul qui aura prolongé le suspense dans le troisième simple hommes, où Kiran Baboolall avait échoué mercredi face à Cameron Coetzer (17-21, 21-13, 21-17).
Cette fois, le Mauricien l’a emporté après une haute lutte (21-19, 15-21, 21-19), redonnant un peu d’espoir de qualification à ses coéquipiers. Mais le tandem No 1 de Maurice, composé de Lubah et Julien Paul, n’a finalement pu que céder face à la meilleure paire de double hommes du continent, soit Andries Malan et Wilhem Viljoen. Visiblement plus spécialistes du simple que du double, Julien Paul et Aatish Lubah, battus 21-15 au premier set, n’ont pu réajuster leur jeu qu’au début du second set pour mener avec quelques points d’avance. « Si j’ai pu remporter mon match alors que moi-même je ne pensais pas gagner, alors ils peuvent eux aussi le faire. On est en finale. Je crois toujours en eux… Tout peut arriver. Rien n’est impossible », se disait alors Christopher Paul en espérant que le miracle allait avoir lieu. Mais la paire mauricienne s’est effondrée (15-21). Game Over !
Battu d’entrée dans le premier simple hommes, Julien Paul a fini par avouer que son adversaire était le plus fort. « Il était au dessus. Mais au 2e set, c’était un peu plus serré et ça pouvait basculer dans l’un ou l’autre camp. Mais quand il a accéléré, je n’ai pas pu suivre. Dommage qu’Aatish ait perdu son match. Une victoire aurait pu nous relancer. Mais l’espoir est mince pour le premier double hommes », lâchait-il avant de remonter sur le court. Face à Maliekal, il avait toujours trois ou quatre points de retard dans le premier set avant la pause (11-16). Mais dans le second, il a mené 9-7 avant d’être rejoint à 10-10, puis 11-11 avant de céder 12-14, 13-17 et 14-21.
Aatish Lubah était, lui, mené 11-8 dans le premier set et 11-7 dans le suivant. Très déçu, il explique : « Je n’avais aucune sensation. Je n’arrivais pas à contrôler mon jeu pour amorcer une attaque. À chaque fois, je cherchais à le mettre en difficulté, le volant sortait. La puissance a fait défaut ! » Il n’y a pas eu de revanche ni de double décisif. La défaite est amère.
À l’inverse, l’équipe sud-africaine laissait éclater sa joie. « Nous avons atteint notre objectif. Les gars ont assuré à nouveau et je suis très fier d’eux. On misait sur les champions d’Afrique en titre du double hommes pour faire la différence. On était confiant. Et les gars ont relevé le défi. Maintenant, nous allons intensifier notre préparation en Europe avant d’arriver en forme à la phase finale des Mondiaux par équipes en mai en Chine. »
Dans le tournoi féminin, Maurice a donc été exacte au rendez-vous. Kate Foo Kune, Nicki Cham Lam et Yaldy Louison ont cartonné face à l’Egypte. Elles se rendront donc en Chine au mois de mai. Mais leur victoire était quand même très attendue. « Personnellement, je confirme mon titre obtenu aux Championnats d’Afrique l’an dernier. Gagner est une chose, confirmer sa victoire en est une autre. Je crois que j’ai prouvé que j’avais ma place aux Jeux Olympiques. On ressort du tournoi invaincu avec un seul match gagné en trois sets (Yeldy Louison en demi-finales contre l’Ouganda). On ira aux mondiaux par équipes dames pour la première fois. »
Yeldy Louison justement souligne : « Sans le soutien de l’équipe et cet esprit soudé, je n’y serai pas parvenue. Cela m’a aidé à me surpasser et aujourd’hui (hier, Ndlr), je tenais vraiment à prouver que je méritais la confiance qu’on m’a faite. Cette victoire, je la dédie à ceux qui m’ont soutenu et à l’île Maurice. C’est vrai qu’elle était attendue. Mais des fois, c’est plus dur de la gagner que d’autres fois. »
Quant à Nicki Cham Lam, 24 ans, elle avoue que cette victoire la rend « très fière de l’équipe » et heureuse à tel point que les membres de sa famille sont venus la soutenir hier soir. Elle est actuaire en Grande-Bretagne.      

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