Le président du comité de suivi, Dominique Filleul, a déjà débuté
les consultations avec les fédérations
Indiren Ramsamy (boxe) et Jean-Marie Bhugeethee (handisports)
séduits par le projet
Le comité Horizon Paris 2024 a entamé une série de consultations avec les fédérations susceptibles de qualifier des athlètes et de remporter des médailles aux Jeux Olympiques de 2024, à Paris en France. Selon nos informations, le président de l’Association mauricienne de Boxe (AMB), Indiren Ramsamy, aussi bien que l’entraîneur d’handisport, Jean-Marie Bhugeethee ont eu l’occasion de discuter séparément avec Dominique Filleul, le président de Horizon Paris 2024. Ces derniers se disent séduits par le projet et sont même confiants de pouvoir mener cette mission à terme, si toutes les conditions sont réunies.
Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, avait annoncé, le 4 juin dernier, une somme de Rs 10M destinée à la préparation des athlètes en vue des Jeux Olympiques de 2024. Les grandes manoeuvres ont ainsi démarré, deux mois après cette annonce et faisant aussi suite aux formulaires qui avaient été adressés aux fédérations, l’année dernière. Pour Indiren Ramsamy et Jean-Marie Bhugeethee, le projet est valable. Tout dépendra cependant des moyens qui seront mis à la dispositions des éventuels bénéficiaires, découlant bien évidemment du soutien de l’État et du secteur privé également.
Disponibilité et sérieux
Ce qui est sûr, du côté des boxeurs, c’est que Richarno Colin (64 kg) ne fait pas partie de la liste des quatre pugilistes sur recommandation du staff technique national. Selon Indiren Ramsamy, le boxeur aura 37 ans en 2024 et tout dépendra de sa forme au moment venu. « Au niveau de la fédération, Richarno aura l’accompagnement nécessaire même si, pour l’heure, il ne fait pas partie du groupe Paris 2024. Bien évidemment, s’il est toujours actif et peut aspirer à une participation à ces JO, nous plaiderons certainement en sa faveur auprès du comité de suivi », déclare-t-il. À noter que Richarno Colin disputera, l’année prochaine, ses troisièmes JO à Tokyo au Japon après ceux de Pékin (2008) et de Londres (2012). Il est d’ailleurs, pour l’heure, le seul athlète mauricien qualifié à ces Jeux.
Ainsi, parmi ceux choisis par l’AMB, on retrouve Merven Clair, aussi bien que trois autres boxeurs dont Indiren Ramsamy n’a pas voulu dévoiler les noms pour le moment. « Sur recommandation de notre staff technique, nous estimons que ces quatre boxeurs ont les qualités pour briller en 2024. Rien n’est définitif et il va falloir attendre la décision du comité de suivi pour savoir qui sont ceux
qui seront retenus », déclare-t-il.
C’est à la base des critères demandés que l’AMB a arrêté son choix. Le président de l’AMB a d’ailleurs précisé qu’il était très important de choisir les meilleurs, mais aussi ceux qui sont disponibles et sérieux surtout. « Celui ou ceux choisis devront être disponibles, afin de pouvoir se consacrer totalement à la préparation. C’est un très gros engagement qu’il faudra respecter jusqu’au bout. D’autant plus qu’il y va de la réputation de la fédération », fait-il remarquer.
Indiren Ramsamy dit maintenant espérer qu’au moins un ou deux boxeurs puissent profiter des moyens colossaux qui seront accordés en conséquence. D’autant qu’à ce jour, seul la boxe demeure la seule discipline à avoir offert à Maurice les deux médailles plus importants de son histoire. Il y a eu d’abord la seule médaille d’or obtenue par Richard Sunee aux Jeux du Commonwealth (1989 en Malaise), puis la seule médaille olympique (bronze) de Bruno Julie (2008 en Chine).
Du côté des handisportifs, l’entraîneur Jean-Marie Bhugeethee estime que l’idée des responsables du comité Horizon Paris 2024 rejoint les siennes. « C’est un projet qui vise l’excellence. C’est justement ce que j’ai appris lorsque j’ai fait ma formation en 2005 au Victorian Institute of Sports en Australie », dit-il d’emblée. L’entraîneur, qui s’occupe d’un groupe composé d’athlètes souffrant de différents types d’handicaps, avance être sorti encore plus motivé de la rencontre qu’il a eue avec les responsables, mardi.
Avantage aux handisportifs
Il espère maintenant que les sponsors investiront massivement dans ce projet. Si tel est bien le cas, il ne voit pas pourquoi un athlète ne pourra être sur le podium aux Jeux paralympiques de 2024. « C’est un projet qui sera profitable, non seulement pour l’athlète, mais pour le pays également. L’athlète sera soutenu à la hauteur de ses qualités et je ne vois pas pourquoi il ne sera pas capable de briller au plus haut niveau. Si tout se passe comme prévu, je dis que nous serons sur le podium en 2024 », affirme Jean-Marie Bhugeeruthee.
Par ailleurs, ce dernier reconnaît que, contrairement aux athlètes valides, ses handisportifs ont l’avantage de pouvoir s’entraîner comme de vrais professionnels. « Nos athlètes bénéficient d’une pension et peuvent donc se consacrer entièrement au sport. À une époque, notre seul souci était Noemi (Alphonse) et Anaïs (Angéline) qui venaient de terminer leur HSC. J’avais alors discuté avec leurs parents pour qu’elles prennent une année sabbatique, avant d’entamer leur études tertiaires », fait-il ressortir. L’objectif était alors de les préparer professionnellement, afin de leur permettre d’atteindre le niveau mondial. « C’est désormais chose faite et tout le monde est gagnant. Malheureusement, ce genre de concession n’est pas souvent évident quand on sait que les parents, dans notre contexte, compte beaucoup sur le soutien de leurs enfants après leurs études », conclut-il.
Facilités
Les dirigeants rassurés
S’il y a bien un point sur lequel Indiren Ramsamy et Jean-Marie Bhugeethee sont rassurés, c’est bien les facilités évoquées au cours de leurs rencontres avec le comité Horizon Paris 2024. Selon eux, les athlètes qui seront retenus n’auront qu’à se concentrer sur leur préparation et compétition. Selon eux, les bénéficiaires auront toutes les facilités requises pour se préparer dans les meilleures conditions. Hormis les moyens locaux, soit transport, équipements et autres alimentations, l’athlète pourra aussi profiter de camp d’entraînement de court et de longue durée à l’étranger, de même qu’une participation régulière aux compétitions de haut niveau. Dans le fond, le projet présenté aux fédérations est louable. Reste maintenant à savoir si les gros moyens financiers seront disponibles, non seulement du gouvernement, mais aussi avec le partenariat du secteur privé.