PASS, PASSE

Nulle intention ici de parler des tours de passe-passe, bien que nous entendons tous parler de petits rusés qui utilisent des astuces, pas toujours honnêtes, pour parvenir à leurs fins, pas toujours glorieuses.

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En ces temps de « New Normal », nous avons certainement marre d’entendre parler du célèbre pass, quasi obligatoire ! Après le masque qui fait désormais partie de nos musts et de nos « atouts » quotidiens, en 2022, place à la fameuse carte vaccinale ou au code QR qui permet, à ceux l’ayant eu, qu’un tapis rouge parsemé de petites paillettes bien dosées soit déployé devant eux.

C’est fou comme pour pouvoir dépenser plus (restaurants, cinémas, hôtels, etc.) il faille (apparemment) montrer la carte vaccinale. Et, comme dirait l’autre, pour avoir droit à la malbouffe, il faut, de nos jours, avoir un pass sanitaire. C’est cocasse comme situation en effet. C’est aussi tout à fait dément qu’il faille mettre un masque de sa voiture à la porte d’entrée d’un lieu de divertissements, clos de surcroît, pour passer une soirée conviviale. Le seuil franchi, à bas les masques, et, en plus, certains y sont passés comme dans une passoire. C’est incroyable comme lorsque nous allons dans un centre commercial, nous devons nous soumettre à la prise de température : soit nous entendons une voix robotique dire : « Normal », soit nous tendons élégamment le bras, comme pour recevoir un baise-main, à quelqu’un posté à la sécurité qui ne prend, bien des fois, même pas la peine de regarder le foutu thermomètre. Pour beaucoup d’entre nous, nous trouvons tout cela normal. Mais l’est-ce vraiment ? Il serait intéressant d’analyser ce que normal veut dire depuis 2020 pour les êtres sensés, éduqués et informés que nous sommes.

Par ailleurs, il faut quand même le dire, alors que le masque a été adopté assez naturellement, la troisième dose (en passant, espérons qu’elle soit la dernière) peine encore à se faire accepter, même parmi ceux bien partants pour la vaccination il y a presque un an. Nous n’avons qu’à faire un constat assez clair : la date butoir pour être FV, fully vaccinated, a dû être repoussée au 19 février 2022.

FV, voilà une nouvelle abréviation, un autre nouveau terme, qui sera bientôt « in » et sans doute la preuve irréfutable qu’un citoyen peut être qualifié de bon. Allez savoir ! Trêve de retour sur ce sujet passionné — pas passionnant pour autant —, cette rubrique n’étant certainement pas l’endroit pour débattre du vaccin, n’ayant moi-même absolument pas la connaissance nécessaire pour émettre un avis précis sur ce chapitre. Mais il est certainement un lieu pour exprimer le trop-plein de tant de citoyens. C’est là une discussion inutile et sans fin, alors, passons à autre chose.

Venons-en à un autre débat qui ne devrait absolument pas passer pour normal. Bien que la censure subie par le Cardinal Piat date d’il y a un mois, il est toujours d’actualité puisqu’à ce jour (21.01.22), nous n’avons toujours pas d’explication concernant les paroles vraies et importantes qui se sont envolées lors de leur diffusion sur la MBC. La démarche de censure est bel et bien là. Mais qui a bien pu avoir cette idée folle ? Et à qui bénéficie… l’amputation de ces mots sensés ? Si le peuple ne réagit pas maintenant, l’auteur suprême de cette censure retentera son coup, de temps en temps, par-ci, par-là… jusqu’à ce que cela devienne monnaie courante et n’étonne même plus.

Tout comme nous devons nous émerveiller devant les merveilles du monde, si petites soient-elles, de même nous devons nous indigner, nous devons réagir, devant toutes actions indignes, si minimes soient-elles. Nous ne devons jamais nous habituer à l’inacceptable et ne devons absolument pas nous accoutumer à toute tentative de censure. Nous n’allons pas non plus justifier les tentatives de contrôle qui menacent, sous couvert de protection, le droit à la liberté et la liberté d’expression.

Il n’est certainement pas conseillé ici de nous révolter, mais certainement de nous réveiller et de sortir de notre léthargie civile. Il n’est pas question non plus de nous attaquer aux restrictions et aux lois qui ont pour but de nous protéger et de nous rendre libres au final, mais il faudrait quand même se demander jusqu’où devrait aller l’obéissance civile. L’État est-il vraiment à servir le peuple qui l’a élu ou essaie-t-il plutôt de le museler, de le surveiller, de l’endormir, pour mieux le contrôler ? Doit-on obéir à l’incohérence et au désir de suprématie ? Est-il permis de refuser de se soumettre à un tutoiement à la dictature ?

Je dis cela, je ne dis rien, mais je le dis quand même : que ce soit de manière silencieuse (comme les pères Fabien, Mongelard et Rivet, et des membres d’Affirmative Action l’ont fait devant la MBC et l’hôtel du gouvernement jeudi dernier, en manifestant silencieusement contre la censure du Cardinal Piat) ou que ce soit pour exprimer une opposition à des règles injustes et injustifiables (comme quelques restaurateurs et autres responsables le font lorsqu’ils choisissent de demander ou pas le pass vaccinal), n’est-il pas de notre devoir de dire STOP, NON, ASSEZ, ÇA SUFFIT ?

Nous sommes victimes de tours de passe-passe, victimes de « vous, vous passez », « vous, vous ne pouvez pas passer » à cause des pass. Victimes de « ces paroles sont permises », « ces mots, on coupe ».

Que de tralalas, que de trop-plein, que de restrictions, que de lourdeur, que d’assujettissement, que de danger ! Tout cela menace notre paix sociale.

Que passent ces pass et que trépassent les censures. Qu’ils passent au déchiqueteur et soient ensuite enfouis dans les méandres des mauvais souvenirs d’une pandémie inhumaine et de la tentante pandémie du désir de puissance.

Passons à une autre étape où la menace n’aura plus de place, où les enfants et les jeunes ne feront plus face à leur écran à longueur de journée.

Que les mots dits et écrits avec vérité règnent sur le désir de sanctionner les lettres . Que les paroles prononcées pour le bien des uns et des autres soient partagées toujours plus, toujours plus haut et encore plus fort.

 

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