Vijay Seetohul, palefrenier, employé du MTCSL : « J’espère que les dirigeants ne nous laissent pas tomber »

Il est connu pour avoir été le palefrenier du grand White River — dont il s’occupe toujours à Poste Lafayette —, qui avait réalisé le Grand Chelem (Duchesse, Barbé, Maiden et Coupe d’Or) en 2019.

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Vijay Seetohul, palefrenier à l’entraînement Rameshwar Gujadhur, 48 ans, dont 28 au service du MTC, se dit triste que la MTC Sports and Lesiure Ltd (MTCSL) n’organisera pas les courses cette année. Une décision lourde de conséquences, car de nombreux palefreniers se retrouvent du jour et lendemain au chômage. « J’espère que les dirigeants, quels qu’ils soient, ne nous laissent pas tomber », déclare-t-il.

Vijay Seetohul, comme vous le savez, la MTSCL a décidé de ne pas organiser les courses cette année. Quel a été votre état d’esprit en apprenant cette décision?
J’étais très déçu et triste à la fois. Vous savez, au MTC, on était comme une famille, du moins en ce qui concerne la communauté des palefreniers. J’ai 28 années de service et je ne sais de quoi demain sera fait. J’espère que les dirigeants, quels qu’ils soient, ne nous laissent pas tomber, même si j’ai entendu le président du MTC dire que le salaire de mars sera payé.

Les courses sans la MTCSL et le MTC, l’organisateur historique, ça vous inspire quoi ?
C’est peu bizarre, car dans l’imaginaire des gens, les courses de chevaux ont toujours été associées au MTC, et ce, depuis plus de 210 ans. Depi avan lindependans ti ena lekours organize par MTC dan Moris. Aster mo konpran valer enn boug kouma misie Jean (ndlr: feu Jean Halbwachs). Depuis son décès, le MTC a bien changé.

Vous êtes toujours attaché à l’entraînement Rameshwar Gujadhur, bien que cet établissement ne dispose que de quatre chevaux à l’heure où nous parlons, alors que nombre de vos collègues se retrouvent sur le pavé. Quel est la marche à suivre du côté des palefreniers?

Écoutez, les palefreniers se sont bien comportés jusqu’ici. On n’a pas fait de désordre. On est en constante communication avec notre représentant syndical. À ce stade, on continue de travailler avec nos chevaux. Mais ce n’est guère réjouissant de perdre son travail du jour au lendemain, surtout à un moment où le coût de la vie ne cesse d’augmenter.
Avez-vous songé à une reconversion ?
Pour être honnête, non. Je ne sais faire que ça. J’ai passé 28 ans de ma vie aux côtés des chevaux. Personnellement, je pense que tant qu’il y aura des chevaux sur cette île, on aura besoin de palefreniers.

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