Il y a 170 ans : le choléra ravageait l’île Maurice

1854. Cette année fut l’une des plus sombres que l’île Maurice a connu. Le pays tout entier fut frappé par le choléra. Cette épidémie sema la panique, causant des milliers de morts, si bien que la capitale subit une dépopulation.

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Cette année-la, Maurice vécut une crise majeure. Les services d’urgences furent submergés par le nombre de malades.

Retour sur les faits.

C’est en mai 1854 que les malades se multiplient. À la prison centrale, les détenus commencent peu à peu à être souffrants.

En l’espace de quelques jours, cette épidémie se propage et prend de l’ampleur. Les conditions de vie insalubres régnant sur place y sont à l’origine. Le climat chaud aussi bien que les égouts à ciel ouverts contribuent à cette propagation.

La presse s’empare du sujet et dénonce cette situation dans le but de pousser les autorités à prendre des actions immédiates. Mais aussitôt, le pays enregistre quatre décès.

Commence alors une période sombre pour Maurice. La panique s’installe parmi la population. Cette crise sanitaire sans précédent se propage dans les autres villages du pays.

Les autorités réagissent, mais tardivement. Le pays compte 20 morts en l’espace d’une semaine seulement. Les prisonniers sont alors transférés vers l’îlot Gabrielle. Les centres pénitentiaires sont vidés.

Pendant ce temps, l’épidémie a déjà atteint le reste de la population. En l’espace de 36 heures, Maurice enregistre 150 victimes à la fin de mai 1853.

Les hôpitaux sont bondés. Les cimetières sont surchargés et les enterrements de masse deviennent courants.

Résultat des comptes : plus de 7 000 personnes perdent la vie dû au choléra.

La seconde moitié des années 1850 et la seconde moitié des années 1860 ont fait date dans l’histoire de Port-Louis, étant des périodes où des épidémies mortelles de choléra et de malaria ont eu un impact dramatique sur la ville, confinant ses habitants ou les chassant des artères de la ville.

La malaria a fait 3 663 victimes en 1866 et 7 034 en 1868. Ne parlons pas des ouragans, dont le fameux cyclone 92, qui s’abattirent sur l’île. De nombreuses vies furent perdues dans ces conditions à la fin du 19e siècle.

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