CIJ I JIOI 2019: Les Comores très déterminées à relever le défi

L’éventualité que les Comores abritent en 2019 les 10es Jeux des îles de l’océan Indien se précise. C’est ce qui ressort de la visite que quelques membres du Conseil international de Jeux des îles (Cij) ont effectuée du 6 au 10 juin dans l’archipel. Le président comorien, Ikinilou Dhoinine, a donné l’assurance au président du Cij, Philippe Hao Thyn Voon, qu’il tiendra jusqu’au bout ses engagements.
« Nous avons obtenu l’accord de principe du président comorien que son pays est prêt à tout mettre en oeuvre pour organiser la 10e édition des Jeux. Bien sûr, ce ne sont que des engagements intentionnels, mais je crois qu’on peut lui faire confiance tant il a affiché une grande détermination. Les Comores veulent vraiment organiser l’événement. Tout le monde tient le même langage et est très enthousiaste à tout mettre en oeuvre », souligne avec une certaine conviction Philippe Hao Thyn Voon. Mais il ajoute qu’« il y a cependant encore beaucoup à faire. »
Il s’est rendu aux Comores avec le secrétaire général du Comité olympique mauricien et du Cij, Vivian Gungaram, de même qu’avec les membres du Comité régional olympique et sportif de La Réunion (Cros) Jean-François Beaulieu et Alan Lasnier pour passer en revue la situation à maintenant six ans de l’événement. Ils ont débuté leur visite par une rencontre dans l’île d’Anjouan avec le vice-président de la République, aussi gouverneur de cette île. Puis se sont déplacés sur l’île de Moili, à 40 minutes de vol de Moroni, pour rencontrer le président Dhoinine, avant d’entamer le tour des différents endroits qui accueilleront le village des Jeux et les sites de compétitions.
« Nous avons été impressionnés de constater qu’il existe déjà deux terrains de foot synthétiques avec tribunes officielles capables de recevoir jusqu’à 4 000 spectateurs », indique le président du Cij. Ces deux nouvelles infrastructures ont été construites l’une par un don de la FIFA et l’autre à travers les bonnes relations que les Comores entretiennent avec la Turquis, confie-t-il. « Les terrains de foot avec pelouse naturelle sont rares aux Comores en raison de problèmes d’eau. »
Le président comorien aura donc donné sa parole que son pays irait définitivement de l’avant avec l’organisation des 10es Jeux, soutient Philippe Hao Thyn Voon. « Il nous a confié qu’il bénéficiera du soutien de la Chine pour la construction des infrastructures dont une piscine olympique, un gymnase omnisports et des terrains de foot. Il existe déjà une pelouse synthétique à Moroni et une autre à Anjouan. Quant au village des Jeux, il se situera à Moroni et sera construit uniquement par le secteur privé, notamment une firme réunionnaise. Et les appartements deviendront par la suite des logement sociaux. »
Début des travaux dès cette année
Reste que l’État comorien devra d’abord obtenir la feuille de route du Cij pour donner le coup d’envoi aux travaux de construction. Le précieux document sera disponible début ou fin août, période durant laquelle devra se tenir la session du Cij, précise-t-on. « Le gouvernement chinois avait déjà effectué une étude de faisabilité il y a plusieurs mois. Donc, une fois l’aval des sept pays du Cij obtenu, les Comores pourront activer la machine dès cette année. »
Cette réunion du Cij devra par ailleurs décider du nombre de disciplines qui seront retenues pour les 9es Jeux de 2015 à La Réunion. « On devrait compter sur 15 ou 16 disciplines, car le Cij va trancher dans le vif avec la collaboration du Coji de La Réunion, même si lors de notre passage aux Comores nous avons été sollicités et invités pour diverses raisons par les dirigeants de fédérations sportives », estime le président du Cij.
Les membres du Cij ont également visité des infrastructures sportives, notamment un salle de boxe, de tennis de table et de judo, mais qui seront complètement rénovées. Le stade d’athlétisme de Moroni, qui avait accueilli l’an dernier les Jeux de la CJSOI, sera doté d’une piste synthétique. Les Comores sont l’un des quatre pays du continent africain à ne pas disposer encore d’une piste synthétique, précise Philippe Hoa Thyn Voon. « Une demande sera faite en ce sens au Comité international olympique ou à l’IAAF pour que cette piste devienne une réalité. Le président du Comité olympique des Comores, Ibrahim Ben Ali, est lui aussi très partant pour 2019. » Le réseau routier dans l’archipel devrait également être rénové en perspective de l’événement phare de 2019.
Notons par ailleurs que Philippe Hao Thyn Voon, Vivian Gungaram et Aarti Gulrajani-Desscann se sont rendus à Lausanne hier au rendez-vous de l’Acnoa (Association des comités nationaux olympiques africains), qui se tient aujourd’hui et demain.

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