Pour le ministre de l’Environnement, Rajesh Bhagwan, le peuple sait que le pays a besoin de prendre des mesures courageuses et décisives pour redresser l’économie, afin de répondre au crime commis par l’ancien gouvernement de Pravind Jugnauth. Ce qui explique les résultats aux dernières élections. « Nous avons la chance pour cette mission audacieuse d’avoir à la tête du pays, deux hommes d’État, deux patriotes tenaces, en dépit de tous les coups en dessous de la ceinture des Chatwas de Lakwizinn du MSM », dit-il.
« En dépit de cette situation difficile, le gouvernement est à l’écoute de la population », rassure le ministre. Parlant du relèvement de l’âge de la pension, il a mis en avant les deux comités, précisant que le Premier ministre et son adjoint ne sont pas insensibles aux voix exprimées jusqu’ici. « Nous ferons de notre mieux pour que le fardeau soit équitablement réparti et que les plus vulnérables de notre société bénéficient d’une considération spéciale », dit-il.
Le ministre a également condamné les atteintes à la démocratie sous l’ancien régime, comme démontré par les enregistrements de Misie Moustas. Il a dénoncé les différents scandales, allant du décès de Kaya Kistnen à la marée noire du MV Wakashio. « Ce naufrage fut écologique, économique et gouvernemental. L’histoire retiendra que le MSM n’a rien fait pour empêcher la première marée noire de cette ampleur que notre pays a connue et qui a été répercutée à l’international », s’insurge-t-il.
« Le modèle de gouvernance du MSM était le State Capture. Surtout avec les recettes de Lakwizinn pour contrer les voix discordantes… », poursuit-il en citant le blocage de l’accès aux réseaux sociaux, le renvoi des élections municipales et les écoutes téléphoniques, entre autres. « Les enregistrements de Misie Moustas ont permis de connaître l’ampleur de ce phénomène », ajoute-t-il.
Rajesh Bhagwan a ainsi regretté que feu Alan Govinden ait emporté le secret des Rs 20 millions d’Angus Road dans sa tombe. « Il y a eu des interpellations parlementaires et même une PNQ à ce sujet, mais il n’y a jamais eu de réponses », regrette Rajesh Bhagwan, qui a dénoncé également les milliards de roupies des fonds publics dilapidés.
Le ministre a évoqué des contrats et autres privilèges aux petits copains/copines. Faisant référence à l’ancien directeur général de l’ICAC/FCC, il a fait état d’interpellations parlementaires à son sujet, sans avoir de réponses. « Il a fallu attendre l’arrivée de ce gouvernement pour savoir qu’il touchait Rs 525 000 dont la moitié en dollars américains. Il faut se rappeler qu’il a fait un U-Turn au Privy Council dans l’affaire MedPoint. Mais comme nous l’avons déjà promis, cette enquête sera rouverte », indique-t-il.
Rajesh Bhagwan a mis à l’index les dérives d’Al Capone du Champ-de-Mars, qui a avoué publiquement qu’il avait financé la campagne du MSM. L’ultra-politisation de la Gambling Regulatory Authority et l’acharnement « raciste et communal » contre Jean-Michel Giraud ont aussi été dénoncés.
Le ministre a aussi ciblé le « Monsieur qui voulait faire la politique autrement », qui n’a pas hésité à raser des maisonnettes à Malherbe et Riambel, en pleine pandémie de Covid-19. « Nous avons entendu, récemment, de ses 22 missions au coût de Rs 7 millions, alors que la MTPA dont il avait la charge faisait les choux gras à l’organisatrice immuable des concours de beauté », fait-il comprendre.
Rajesh Bhagwan a révélé que de 2014 à 2024, presque un montant de Rs 1 milliard a été dépensé pour des missions ministérielles, tandis que Rs 500 millions ont été englouties dans l’achat de limousines. Il a également dénoncé les traitements accordés aux Advisers et les dérives de la Special Striking Team, tolérée par un ex-commissaire de police, qui a attendu la retentissante défaite de ses maîtres pour prendre sa retraite dorée.
Revenant au budget 2025-26, le ministre reconnaît les nombreuses réactions concernant la BRP à 65 ans, déplorant toutefois que certains ont profité de cette situation pour sortir de leur trou. « Seki pa ti lor radar yer… pe deklar sirdar zordi », a-t-il dit. De même, a-t-il poursuivi, « le MSM et son leader, qui, hier encore bâillonnaient la liberté d’expression, peuvent aujourd’hui, grâce à ce gouvernement, mars-marse, al rod rol …Entouré de Bouncers. »
« Ceux et celles, qui s’expriment ces jours-ci, revendiquent les acquis pour les 10-15 ans à venir. Mais ce gouvernement veut voir au-delà de cette fenêtre. Le moyen et long terme, soit 25-30 ans et plus. Ce gouvernement est prêt à rendre au pays sa dignité, son intégrité, et son avenir et prêt à s’attaquer aux vrais problèmes que d’autres ont esquivés » précise-t-il.
Il est revenu sur la lutte contre la drogue et salué le courage des responsables des ONG, qui font face au danger chaque jour. Il a déploré que le Reward Money, destiné à récompenser les informateurs, ait été détourné. « Ce haut gradé de la police, proche de l’ancien PM, n’a fait que suivre l’exemple de ses patrons », ironise-t-il.
Parlant de son ministère, Rajesh Bhagwan a indiqué que la Junior Minister Joanna Bérenger et lui-même sont conscients des nombreux défis. Il s’est félicité du sauvetage de la plage de Pomponnette. De même pour l’île-aux-Bénitiers. Il a annoncé des aménagements sur d’autres plages, notamment sur le Sud-Est.
Il a évoqué la Contribution Déterminée au niveau National (NDC 3.0) devant être soumis au Secrétariat de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques en septembre. De même, le budget prévoit la création d’une Cellule de Financement Climatique au sein du ministère des Finances, afin de mobiliser et coordonner les financements climatiques en les alignant sur les priorités nationales. Conformément à son engagement, le gouvernement amendera la Constitution, afin de mieux protéger les droits fondamentaux, y compris celui à un environnement sain.
La gestion des déchets demeure un autre défi. Il a cité un contrat de Rs 3,6 milliards octroyé pour la gestion de Mare Chicose à la veille des élections de novembre 2024. « Avec la stratégie de Waste to Wealth, le gouvernement mettra l’accent sur l’économie circulaire et la valorisation des ressources », a-t-il dit.
