Miss World 2024 – Liza Gundowry : « Ce classement dans le Top 12 représente deux ans de sacrifices et de hard work »

De retour de Miss World 2024, dont la cérémonie s’est déroulée le samedi 9 mars à Mumbai, Liza Gundowry, deuxième Mauricienne à se classer dans le top 12 de ce prestigieux concours après Anne-Murielle Ravina (en 2018), est satisfaite et heureuse de ce parcours où elle a tout donné. Elle a rencontré la presse lundi à l’hôtel Hilton à Flic-en-Flac en compagnie de neuf autres reines de beauté, dont la nouvelle Miss World 2024, la Tchèque Krystyna Pyszková, venues pour une visite d’une semaine dans l’île. Elles étaient accompagnées de Julia Morley, présidente de Miss World, et de Stephen Morley, directeur des événements de Miss World.

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Liza Gundowry avait de quoi exploiter son potentiel pour le concours Miss World 2024. Celle qui s’était brillamment distinguée parmi les autres prétendantes au titre de Miss Mauritius 2022 brille par sa simplicité et son intelligence, est cultivée, communique avec aisance et a du talent. Sa confiance en soi et sa détermination étaient là pour faire le reste. Parmi 120 candidates venues du monde entier, la jeune femme âgée de 26 ans et « Study Facilitator » à l’Université d’Oxford, a su se faire remarquer.  

« Je pense qu’à part mon projet pour un groupe de femmes de la région de Sainte-Croix axé sur l’autosuffisance alimentaire, mes capacités linguistiques — je communique très bien en anglais, en français et en espagnol — ont aussi joué en ma faveur. Pendant les répétitions, j’étais la traductrice pour les Africaines francophones et pour les autres Francophones ainsi que pour les latinas. Dans ce concours, il n’y a pas que la beauté physique ou encore ce que l’on porte, il y a également une place pour who has the kindest heartJe pense que j’ai pu démontrer cette qualité en aidant les filles behind the scene », affirme celle qui s’est hissée dans le Top 12, comme l’avait fait Anne-Murielle Ravina pour Miss World 2018 à Sanya, en Chine.

Loin de cet événement étincelant et sous les projecteurs, Liza Gundowry, qui s’affiche sans artifices, mais est éblouissante dans une robe couleur moutarde malgré des yeux larmoyants de fatigue et une voix parfois saccadée, essaie de redescendre tout doucement de son petit nuage. « Pendant deux ans, ma vie c’était Miss World », dit-elle. « Ce classement dans le Top 12 représente deux ans de hard work, où j’ai mis en pause mon travail comme Study Facilitator à l’université d’Oxford (ndlr : elle accompagne les étudiants ayant un trouble d’apprentissage en milieu universitaire) », dit-elle. Deux ans de « hard work » où elle a d’abord initié un projet à Sainte-Croix, d’où elle est issue, pour un groupe de femmes afin qu’elles deviennent plus autonomes.

« J’ai toujours voulu revenir là où j’ai grandi pour apporter ma contribution à cette communauté. Afin de mieux les aider à développer leur knowledge pour cultiver leurs propres fruits et légumes chez elles, des sponsors nous ont fourni des équipements et outils de jardinage, dont des rainwater tanks. Ces femmes ont même pu profiter d’une formation en jardinage grâce au Food and Agricultural and Extension Institute (FAREI) du ministère de l’Agro-Industrie et de la Sécurité alimentaire »dit-elle. S’agissant de sa garde-robe, rien n’a été négligé. Avec l’aide de sa famille, elle a préparé en amont toutes les tenues complètes pour son séjour et les différentes épreuves préliminaires à Mumbai. « J’avais prévu quatre valises. Parmi les vêtements, il y avait des pièces de designers locaux que j’ai portées avec fierté », dit-elle.

« Je pense m’être fait des amis pour toute ma vie »

Mais être belle, lancer des projets et porter de beaux vêtements ne suffisent pas pour tenter de décrocher le titre ou du moins être classée parmi les finalistes. Selon notre reine de beauté, à part les critères physiques, il est indispensable d’analyser ses failles et travailler sur soi. Et d’avoir en main tous les éléments pour mieux se préparer. D’ailleurs, c’est le conseil qu’elle veut donner aux prochaines candidates. « La confiance en soi est indispensable. J’étais entourée de 112 filles incroyables, instruites et très belles. Si on n’a pas cette confiance en soi, c’est difficile. Mon conseil c’est de travailler sur soi, de booster sa confiance. Sinon, on se sent petit. Le plus important c’est de rester authentique, ne pas essayer de faire comme les autres », dit-elle.

Si elle estime que ce concours de beauté ne l’a pas changée, en revanche, elle le décrit comme une expérience qui lui a beaucoup apporté. « Je suis restée authentique, c’est cela l’une de mes  strengthsPourtant, ce n’est pas évident to be heard, car beaucoup de filles ne connaissent pas l’île Maurice. C’était very empowering. De plus, je ne m’attendais pas à rencontrer des délégués de 112 pays. Je pense avoir fait des amis pour toute la vie. C’est l’un des aspects positifs de cette aventure, parmi tant d’autres », soutient Liza Gundowry.

Encore sur son petit nuage, la Study Facilitator à l’université d’Oxford a du mal à imaginer sa vie dans quelques mois, imaginer le retour à une vie normale. « Pendant deux ans, ma vie c’était Miss World. Cela me paraît bizarre maintenant de faire autre chose. J’y ai mis tout mon effort, tout mon temps, tout ce que j’avais. Ma famille et moi avons tout investi dans ce concours. Et je suis très fière aujourd’hui »déclare-t-elle.

Issue de Sainte-Croix, Liza Gundowry a un frère qui exerce comme Tax Associate at Grant Thornton UK LLP. Sa mère, Sylvia Édouard, enseigne l’anglais à l’université de Southampton pendant la moitié de l’année quand elle est en Angleterre, et donne des cours de littérature anglaise en ligne à des élèves de l’enseignement secondaire en Grande-Bretagne quand elle est à Maurice. Le père de Liza Gundowry est Warehouse Coordinator à BEW Electrical UK.

C’est en 2005 que toute la famille décide de s’installer à West Sussex en Angleterre. Après avoir exercé comme journaliste dans la presse écrite et dans l’audiovisuel à Maurice, sa mère travaille dans l’enseignement primaire et secondaire avant de prendre de l’emploi à l’université de Southampton. Après son parcours au primaire et secondaire, Liza Gundowry s’inscrit à une licence de français et d’espagnol, et de relations internationales au University College London (UCL), une licence qu’elle complète au Mexique durant la quatrième année.

En 2020, Liza s’intéresse au concours Miss World après une rencontre avec la Miss World 2019 Tony-Ann Singh, alors qu’elle était stagiaire dans une radio locale à Maurice. « C’est en 2020 que tout a commencé », dit-elle. Mais elle retourne en Angleterre, où elle doit faire son master en African Studies à l’université d’Oxford. Entre-temps, la pandémie va entraîner la fermeture subite des frontières. Elle attendra 2022 pour s’inscrire et être couronnée Miss Mauritius.

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