Qui n’a jamais eu l’expérience de rencontrer, au cours de sa carrière professionnelle, un collègue toxique ? Qu’il s’agisse du lourdaud sexiste, du sympathique glandeur, du pessimiste incorrigible ou de la langue de vipère insupportable… Même avec une capacité à garder son calme en toutes circonstances, ces individus peuvent avoir un impact significatif sur votre travail et l’atmosphère au bureau. Pour gérer ou se débarrasser d’un collègue toxique, pas besoin de recourir à des méthodes radicales comme l’utilisation d’ail et d’eau bénite. En revanche, il est impératif de leur fixer des limites avec tact et subtilité.
L’entreprise, souvent présentée comme un lieu de collaboration et d’échange, peut également être le théâtre de dynamiques moins saines, souvent alimentées par la présence de collègues toxiques. Et la présence de collègues aux comportements nuisibles peut impacter non seulement l’ambiance du bureau, mais aussi la santé mentale et la carrière des employés. Mais comment identifier ces individus et comment agir face à eux ? Découvrons les signes révélateurs d’une personnalité toxique, les risques pour la santé et la carrière, ainsi que les stratégies pour gérer efficacement ces situations.
Qu’est-ce qu’une personne toxique ?
Identifier une personne toxique au sein de son environnement professionnel est une tâche délicate. Une personne toxique est celle dont les comportements et attitudes ont un impact négatif sur la vie émotionnelle et la santé mentale de ses collègues. Parmi les comportements révélateurs, on retrouve :
La manipulation émotionnelle. Comme pour le brasseur de vent sympathique ! Vous vous souvenez de ce camarade de classe qui s’arrangeait toujours pour ne pas faire grand-chose dans les exposés ? Aujourd’hui, il bosse à vos côtés. Vous le reconnaîtrez parce qu’il est super sympa, s’agite dans tous les sens, mais ne produit rien de concret. Il a souvent un dossier sous le bras et l’air très occupé, souffle fort parce qu’il a trop de travail, mais en réalité, il s’arrange toujours pour faire le minimum syndical. Sa technique ? Mettre le grappin sur un bosseur perfectionniste qui fera tout le boulot pour lui.
La critique constante. Les collègues toxiques ont souvent tendance à critiquer constamment les autres. Ces critiques peuvent être directes ou indirectes, mais elles ont toujours un impact négatif sur l’estime de soi et la confiance en soi des personnes visées.
Le pessimisme excessif. Vous avez, sans doute, déjà eu affaire à ce type de collègue : il se plaint de tout, n’est jamais content, remet souvent tout en question, ne sait pas faire la part des choses et critique la culture d’entreprise. Un état d’esprit qui insuffle, par conséquent, une mauvaise ambiance dans l’équipe. Ce sont des personnes difficiles à cerner et à manager, au vu du double langage tenu dans l’entreprise en fonction de la personne à laquelle il s’adresse.
La jalousie. Le collègue jaloux s’attache à détruire vos émotions positives par des remarques cassantes ou des remises en question, sans que rien ne puisse justifier une telle attitude. Également, il scrute vos moindres faits et gestes pour émettre des opinions négatives
L’égoïsme et la malveillance. Ce collègue « fourbe » est aussi un classique. Il navigue en eaux troubles, alternant les compliments et les reproches. Il n’est jamais clair dans ses propos et semble vouloir systématiquement vous plonger dans la confusion. Plutôt intelligent, il paraît jouer un rôle qui devient à la longue particulièrement irritant.
Ce même collègue peut en venir à dénigrer votre travail ou à émettre des jugements négatifs sur vous, votre attitude, vos fréquentations, vos rapports avec la hiérarchie… Il remet aussi souvent en question votre légitimité.
Il est important de distinguer entre les collègues trop envahissants, souvent angoissés et maladroits, et ceux qui sont activement nuisibles, voire malsains, dans leur comportement.
Signes d’alerte
Les signes d’une personnalité toxique au travail sont variés et subtils. Cependant, plusieurs traits caractéristiques permettent d’identifier une personne toxique au travail. Pour la reconnaître, il est essentiel d’être attentif à certains signes révélateurs, notamment la critique fréquente sans feedback constructif, l’égoïsme exacerbé, la manipulation des situations à son avantage, la propagation de rumeurs ou encore le refus d’assumer ses erreurs. Ces comportements peuvent instaurer un climat de travail toxique, entraînant stress, anxiété et baisse de l’estime de soi chez les employés concernés. Les victimes peuvent se sentir isolées et illégitimes au sein du groupe. Elles se démotivent, ainsi, petit à petit et perdent tout intérêt pour leur travail.
Les risques pour la santé et la carrière
Les conséquences de côtoyer un collègue toxique peuvent être dévastatrices. En effet, les interactions constantes avec un tel collègue peuvent générer le stress et l’anxiété, des manifestations courantes pouvant entraîner des :
- Troubles du sommeil
- Maux de tête
- Problèmes gastro-intestinaux
De plus, la critique constante et les comportements négatifs peuvent nuire à la confiance en soi et à l’estime de soi des employés, compromettant ainsi leur productivité et leur progression professionnelle. Ces comportements peuvent également affecter les relations avec d’autres membres de l’équipe et avoir des répercussions sur la réputation professionnelle et la carrière.
Comment gérer une relation toxique au travail ?
Avant toute chose, il faut prendre le temps d’analyser la situation : Qu’est-ce qui nous dérange exactement ? Pourquoi ? Depuis combien de temps ? Suis-je la seule personne concernée ? Est-ce que cette situation peut être liée à nos seuils de tolérance, à nos propres limites ? Ou est-ce que l’autre dépasse vraiment les bornes ?
Si la personne en question vous agace au plus haut point et que ce collègue en question est activement nuisible, il faut prendre des mesures plus radicales pour préserver votre bien-être et votre épanouissement professionnel.
Face à un collègue toxique, l’ignorance ou l’évitement ne sont pas des solutions durables et ne vous mènera à rien, si ce n’est, peut-être, au burn-out. Les stratégies d’évitement ne fonctionnent qu’un temps et ne sont pas une solution à long terme. Dans un collectif, on ne peut pas toujours fuir, insistent les experts. Il est important de prendre des mesures pour préserver son bien-être et son épanouissement professionnel. Il est crucial :
– d’identifier les comportements toxiques et d’établir des limites claires avec la personne concernée. Soyez ferme sur ce que vous êtes prêt(e) à tolérer ou non.
– d’établir des limites claires,
– de maintenir une communication professionnelle et de chercher du soutien auprès de superviseurs ou des ressources humaines. Vous pouvez aussi vous confier à des collègues de confiance, mais mieux vaut éviter de créer à votre tour des commérages.
– Si vous devez interagir avec votre collègue, maintenez une communication aussi professionnelle que possible et tenez-vous-en strictement aux échanges indispensables pour le travail.
– documenter les comportements toxiques (dans le respect de la loi) peut également être utile pour des actions ultérieures, par exemple, si vous devez plus tard discuter de la situation avec la personne en question, avec des supérieurs ou des responsables des ressources humaines.
– Enfin, dans les cas extrêmes, changer de département ou envisager un nouvel emploi peut être nécessaire pour préserver son bien-être.
Si les mesures précédentes ne donnent rien, réclamez une confrontation en présence d’un médiateur, de vos superviseurs ou de vos ressources humaines.
La priorité, votre bien-être mental et votre santé
Reconnaître et gérer une relation toxique au travail demande du courage et de la détermination. Il est absolument indispensable de prendre des mesures pour éviter ces risques, que ce soit en établissant des limites claires avec le ou la collègue, en cherchant du soutien auprès de vos supérieurs ou des ressources humaines, voire en envisageant de changer d’équipe ou de département, si la situation devient insupportable. La priorité, c’est votre bien-être mental et votre santé au travail ! En établissant des limites claires, en cherchant du soutien et en envisageant des solutions alternatives, il est possible de préserver son bien-être mental et sa santé au travail. Il est essentiel de ne pas sous-estimer l’impact des comportements toxiques et d’agir pour garantir un environnement de travail sain et épanouissant pour tous.
Quels sont les traits d’une personne toxique ?
Une personne toxique n’est pas toujours facilement indentifiable, mais elle peut faire beaucoup de mal autour d’elle. Avoir au sein de son équipe un collègue toxique peut transformer votre vie au travail en enfer. Qui sont ces collègues toxiques ? Comment les reconnaître ?
Il n’existe ainsi pas un type de collègues toxiques, mais bien différents profils qui font souvent preuve d’un étonnant détachement émotionnel et sont prêt(e)s à tout pour atteindre leurs objectifs et les signes d’alertes sont nombreux :
- Un collègue toxique saura s’imposer comme une personne incontournable, comme le salarié dont on ne pourrait pas se passer. Il fait en sorte de mettre une partie de ses collègues dans sa poche car cela le rend plus fort. Mais attention, il ne sera sympathique avec ces personnes qu’à des fins personnelles. Une personne toxique ne se fait pas d’ami, encore moins sur son lieu de travail.
- Un collègue qui critique fréquemment vos idées, votre travail ou votre personnalité et vous dévalorise sans jamais fournir de commentaires constructifs. Il faut s’en méfier.
- Votre collègue fait preuve d’un égoïsme excessif, il ou elle est centré(e) sur ses propres besoins et objectifs, ignorant ceux des autres membres de l’équipe.
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Un collègue toxique est calculateur. Il est prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut. Il n’hésitera pas à faire des coups-bas, mais de façon toujours suffisamment discrète pour ne jamais se faire pincer. Il saura se rapprocher des personnes influentes et ne craindra pas de répandre de fausses rumeurs, si cela peut servir ses intérêts. Il pourra écraser ceux qui se trouvent sur sa route pourvu qu’il obtienne les meilleurs résultats. Ce collègue essaiera de manipuler les situations à son avantage, en utilisant, par exemple, la désinformation ou en s’attribuant indûment le mérite de vos réalisations.
- Votre collègue propage des rumeurs ou de commérages, ce qui peut créer un climat de travail toxique et déstabiliser les relations au sein de l’équipe.
- Votre collègue ne vous offre jamais aucun soutien et se moque ouvertement de vous (sous couvert d’humour ou non), que ce soit sur le plan professionnel ou personnel.
- Votre collègue se montre faussement empathique et vous remarquez un important décalage entre sa manière d’être en public et en privé.
- Votre collègue pousse la compétition à un niveau malsain et cherche à nuire activement aux autres, en sabotant plus ou moins directement le travail d’autrui pour briller davantage.
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Un collège toxique est imprévisible. Il est identifiable à ses changements d’humeur, arrivera certains matins en sifflotant au travail et aura la tête renfrognée un autre jour. Une réussite professionnelle le met dans une joie totalement disproportionnée qu’il souhaitera faire connaître à tous ceux qui l’entourent. Là encore, il ne cherchera pas tant à partager sa satisfaction qu’à récolter des compliments et à rendre ses collègues jaloux de son succès.
En cas d’échec, il sera rageur, pestera sur tous ceux qui croiseront sa route. Il se victimisera parce qu’une personne toxique n’a jamais tort. Il accusera un client qui n’a pas eu un comportement approprié, un collègue qui n’a pas fait ce qu’il fallait ou encore la direction qui lui en demande toujours trop. Un collègue toxique est, à proprement parlé, invivable.
- Votre collègue refuse d’assumer la responsabilité de ses erreurs, se victimise et rejette constamment la faute sur les autres.
Un collègue toxique se met toujours en avant
Enfin, vous réaliserez rapidement qu’un collègue est toxique à sa façon de se comporter avec la direction. Il critique en permanence ses supérieurs, mais quand ils sont là, il fait en sorte de leur donner toujours raison. Il fait partie de ces collègues faux jetons qui n’hésitent pas à dénoncer les échecs des autres pour mieux se mettre en avant.
Vous êtes en désaccord sur une manière de procéder avec un collègue toxique. Pour vous prouver qu’il aura raison, il vous enverra un mail qui vous prouvera que vous êtes un imbécile et que vos choix n’étaient pas les bons. Et, ô surprise, il aura mis tous vos chefs en copie du mail…
- Votre collègue vous isole en vous excluant délibérément de certaines réunions ou de certains évènements d’entreprise.