La frustration est grande du côté des ex-marchands ambulants de la capitale qui ne font pas partie des heureux bénéficiaires des 1 000 étals qui ont été aménagés dans le bâtiment du Victoria Urban Terminal (VUT). Certains allant même jusqu’à remettre en cause la manière dont le tirage au sort s’est déroulé pour l’allocation desdits étals. Le président de la Street Vendors Association (SVA), Hyder Raman, réfute ces allégations. « Certains marchands tentent de semer la confusion, mais ils savaient pertinemment bien qu’à l’issue de cet exercice, qui s’est fait en la présence d’un huissier, il y aurait eu 183 déçus. »
« C’est l’aboutissement d’un combat de plus de 20 ans », souligne-t-il pour qualifier le relogement des 1 000 marchands dans le bâtiment flambant neuf du VUT. En réalité, la SVA compte en son sein 1 400 marchands qui opéraient jadis dans les rues de la capitale jusqu’à leur délogement en 2016. « Nos membres sont constitués de marchands qui ont travaillé à la place Decaen, à l’Immigration Square et au Ruisseau du Pouce. Sauf que sur les 1 400 marchands qui sont enregistrés à la SVA et à la mairie, 1 183 avaient fait la demande en 2016 pour intégrer un nouveau bâtiment que le gouvernement allait construire pour aménager ceux opérant à Decaen et au Ruisseau du Pouce. On a alors appris bien après que ce serait le VUT qui abriterait les étals », soutient Hyder Raman.
Un tirage au sort
Ainsi, un tirage au sort a été effectué le 26 octobre pour désigner les 1 000 marchands qui occuperont le nouvel emplacement. « Tous les membres de la SVA étaient invités à venir assister à cet exercice qui s’est déroulé en présence d’un huissier de la cour et selon un cadre légal bien établi », soutient Hyder Raman, qui réfute les rumeurs qui courent sur des maldonnes le jour de l’exercice. « Je dénonce les manigances de certains marchands qui n’ont, hélas, pas été tirés au sort ce jour-là. Ils allèguent que certains membres auraient bénéficié d’un traitement de faveur, ce qui est absurde, car ce tirage au sort s’est déroulé dans la transparence. Même moi, en tant que président, j’aurais bien pu me retrouver sur la touche. »
Pour éteindre la polémique, le président de la SVA soutient que « les 183 marchands déçus et les 127 autres qui travaillent à l’Immigration Square auront également la chance de poursuivre leur carrière dans le futur Immigration Urban Terminal qui sortira de terre prochainement. » À noter que les 1 000 locataires du VUT devront jurer un affidavit pour certifier qu’ils ne disposent pas d’autres étals ailleurs, qu’ils ne sont pas employés dans d’autres secteurs d’activités et qu’ils ne détiennent pas de patentes de magasins ou d’autres commerces.