Covid-19 et variant Delta : pagaille autour des centres de vaccination

Le manque de communication et d’organisation entourant la campagne de vaccination contre la Covid-19 et l’administration de la dose de rappel est vivement critiqué. Car la pagaille s’est installée autour des centres de vaccination.

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D’énormes files d’attentes se sont formées à Plaine-Verte, au stade Anjalay, au SVICC, à Curepipe, ou encore au Plaza. La distanciation sociale est inexistante. D’autant que les doses de vaccins disponibles se révèlent chaque jour insuffisants.

« Ce mardi, je me suis déplacé au stade Anjalay pour ma 3e dose de vaccin. J’y étais avec des collègues aux alentours de 9h30 et nous avons dû rebrousser chemin car on nous a prévenu qu’il n’y avait plus de vaccin », relate un employé d’une firme privée.

Certaines personnes, dit-il, ont manqué leur booster dose. Ce père de famille compte s’y rendre demain dans l’espoir de pouvoir se faire vacciner.

From North to South.

Accompagné de son épouse, un habitant de Triolet s’est rendu à 8h30 au stade Anjalay la semaine dernière. Toutefois, on lui aurait fait comprendre qu’il n’y avait plus de vaccin et qu’il devrait revenir un autre jour.

À Plaine-Verte, au centre de vaccination de St François-Xavier, la file d’attente était déjà formée dès 6h du matin, soit avant l’ouverture du centre. Vu le flux de personnes, impossible de respecter la distanciation sociale, relate un habitant de la localité.

Même si les opérations se déroulaient dans le calme ce matin au SVICC, les esprits devaient s’échauffer vers le début d’après-midi. Des préposés ont annoncé à ceux attendant depuis la matinée qu’il n’y avait plus de vaccins disponibles pour aujourd’hui.

« La communication du ministère pour l’administration de cette dose de rappel n’est pas claire », déplore une mère de famille. « Des gens prennent des congés pour se rendre dans les centres. On les fait patienter pour leur dire par la suite qu’il n’y a plus de vaccins ».

Détérioration.

L’engouement pour la dose de rappel, qui était boudée par les Mauriciens, est survenu avec la dégradation de la situation sanitaire dans l’île.

En effet, 85 décès liés à la Covid-19 ont été annoncés officiellement vendredi dernier par le ministère de la Santé, Kailesh Jagutpal, qui a pour la première fois concédé qu’il y avait « une hausse de décès que nous ne pouvons contester ».

Les chiffres officiels sont, cependant, considérés comme en-deçà de la réalité.

Toutefois, la panique semble avoir gagné les Mauriciens au vu de l’ampleur qu’a pris la pandémie.

Vendredi, le leader de l’opposition a demandé un durcissement des restrictions sanitaires, déjà renforcées il y a deux semaines par le Premier ministre.

L’ancien chef du gouvernement a, lui, proposé l’instauration d’un confinement total. Option qui a été balayée par Pravind Jugnauth durant le week-end.

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