Flic-en-Flac : présence policière dissuasive avec interdiction d’être assis sur la plage

Tolérance zéro pour les « picnics » mais aussi pour la pratique des sports in situ.

Vendredi, jour de la fête de Ganga Asnan, les habitants de Flic-en-Flac ont noté une forte présence policière sur les plages. Une vingtaine d’agents de police et de la National Coast Guard (NCG) ont dissuadé ceux qui y étaient présents de rester sur les lieux.

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Sillonnant à bord de leur véhicule, ils ont scandé à l’aide d’un porte-voix, sur fond sonore de sirène qu’il était interdit de s’asseoir et de manger mais aussi de s’allonger et de bronzer sur la plage. Le même exercice s’est répété durant le week-end, même s’il ne semblait pas qu’il y ait eu des entorses graves aux règlements

Interrogé, le chef inspecteur Issury de la National Coast Guard a laissé entendre que la loi prévoit que seules les activités comme la marche, le jogging, ou la baignade sont autorisées. Ceux qui étaient présents sur la plage, des Mauriciens autant que des touristes ont docilement quitté la plage dans l’incompréhension la plus totale.

Debout seulement,
assis est interdit

C’est surtout le mot ‘picnic » qui a créé la confusion chez le public. Or s’il y avait en effet de petits groupes de personnes les uns éloignés des autres, il n’y avait pas de ‘picnic’ proprement dits. Les policiers leur ont fait comprendre qu’ils doivent être debout mais pas assis. Les membres de la NCG ont ainsi sillonné les plages à bord de leurs véhicules pour faire respecter cette consigne pendant tout le week-end. Il faut reconnaître que, même, hier, dimanche, le virus mortel et invisible avait rendu la plage quasi déserte.

« Ces restrictions n’étaient pas indiquées dans l’annonce du ministre. Si la police a reçu un communiqué, il aurait du être rendu public' », tempête un habitué de la plage. Une autre personne venue pour la pratique du yoga, ce qui implique certaines postures assises et allongées a dû s’éloigner de la plage. « On m’a fait comprendre que le yoga est interdit. Qu’il faudrait rester de debout. Je ne comprends pas la logique. Pour eux, il n’y a aucun danger d’accueillir 60 personnes dans un autobus et moi je ne suis pas autorisée à pratiquer mon yoga en solo et en plein air .Où est la logique? » se demande-t-elle.

Un autre Mauricien qui était dubitatif a laissé tout simplement échapper : « interdire de s’asseoir et de bronzer va faire fuir les touristes. »

Une autre mesure de restriction sanitaire manquant de logique…


Un campeur verbalisé

Avec les nouvelles restrictions annoncées par le PM jeudi 11 novembre dernier la police se montre particulièrement vigilante pour le respect des règles régissant la fréquentation des plages, en particulier à Flic-en Flac.

Une tente érigée au milieu des filaos sur la plage, jeudi aux alentours de 17h30, a alerté la police qui s’est rendue sur les lieux. Des policiers ont verbalisé un jeune couple avec un bébé. Le jeune couple avait planté sa tente entre les kiosques se trouvant près du poste de police et des toilettes publiques.

La police qui se voulait dissuasive  a dû verbaliser après que l’homme ait montré une certaine résistance pour obtempérer aux ordres d’évacuation de la police selon la réglementation en vigueur.

Pour rappel les contrevenants peuvent être assujettis à une amende de Rs 50 000 et d’un terme d’emprisonnement de deux ans.

En attendant le retour à la normale, la Beach Authority prépare l’aménagement d’un camping pour ceux désirant ce mode de villégiature. Le camping sera désormais payant et le campeur devra s’acquitter des frais de Rs1000 par jour en sus d’un dépôt remboursable et de Rs 3 000 pour le séjour.

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