Gestion de l’eau – AFD : « La seule issue, c’est s’adapter et bien s’organiser !»

Dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau, l’Agence française de Développement (AFD) avait proposé la projection du film primé à Cannes en 2021, Marcher sur l’eau, de la cinéaste et actrice sénégalaise Aïssa Maïga.

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L’événement était organisé de pair avec l’IFM, qui abritait d’ailleurs cette projection et rencontre. Intervenant, Laetitia Habchi, directrice de l’AFD à Maurice, a réitéré « le soutien total de notre organisation au gouvernement mauricien dans plusieurs secteurs-clé du développement du pays, et notamment en ce qu’il s’agit de la gestion de l’eau.»

Marcher sur l’eau a été tourné au Niger entre 2018 et 2020. Le film, couronné au Festival de Cannes en 2021, du prix du meilleur documentaire, raconte l’histoire du village de Tatiste, victime du réchauffement climatique, et qui se bat pour avoir accès à l’eau par la construction d’un forage.

Chaque jour, Houlaye, 14 ans, comme d’autres jeunes filles, marche des kilomètres pour aller puiser l’eau, essentielle à la vie du village. Cette tâche quotidienne les empêche, entre autres, d’être assidues à l’école. L’absence d’eau pousse également les adultes à quitter leur famille chaque année pour aller chercher au-delà des frontières les ressources nécessaires à leur survie. Pourtant, cette région recouvre dans son sous-sol un lac aquifère de plusieurs milliers de kilomètres carrés.

Sous l’impulsion des habitants et par l’action de l’ONG Amman Imman un forage apporterait l’eau tant convoitée au centre du village et offrirait à tous une vie meilleure.
« Il y a dans Marcher sur l’eau, qui se passe au Niger et qui est fortement impacté, donc, par le changement climatique, et là où nous nous trouvons, c’est-à-dire, à Maurice, sous les cocotiers, entourés d’eau, ces extrêmes qui s’entrechoquent », estime Laetitia Habchi. « Par le biais de ce film et avec la réalité dans laquelle nous vivons, ici, à Maurice, nous avons voulu faire réfléchir sur comment, justement, chacun peut et doit contribuer à changer la donne », ajoute-t-elle.

La directrice de l’AFD à Maurice, en poste depuis septembre 2022, rappelle que, par le biais de cet organisme d’aide et de soutien, « la France appuie et accompagne les projets des autorités mauriciennes pour une gestion plus efficiente de l’eau. Citons, entre autres : le schéma directeur de l’eau, le système d’irrigation de Belle-Mare et plaines du Nord. Et plus récemment pour répondre aux enjeux de connaissance de gestion efficiente et de préservation de la ressource, à travers par exemple le déploiement de l’observatoire de l’eau à Maurice et à Rodrigues. »

Au sujet des récents problèmes liés au manque d’eau à Maurice, Laetitia Habchi fait ressortir que « tout est une question de gestion et d’organisation. Ces questions, abordées dans Marcher sur l’eau, sont relatives au changement climatique. Et comme on le sait, c’est avec un sens de l’adaptation, de comprendre comment concerter et concentrer nos efforts que nous trouverons les bonnes solutions.

Là encore, l’AFD appuie totalement les agences publiques mauriciennes afin d’assurer une gestion plus optimale de ses ressources.»

Reprenant l’exemple illustré à travers le film Marcher sur l’eau, elle avance que « tout est une question de coordination entre les différents prestataires. Et d’ailleurs, cet aspect est au cœur de nos actions avec Maurice et nos projets de développement. Il s’agit d’apprendre les bonnes pratiques et les mettre à profit dans ce que nous entreprenons.»

L’objectif de la projection de Marcher sur l’eau était de poser un autre regard sur cette ressource élémentaire qui fait face à de nombreux défis tels que la pénurie, la pollution, l’insuffisance de l’approvisionnement et le manque d’assainissement pour les millions de personnes.

Ce film, conclut la représentante de l’AFD à Maurice, « nous ramène, dans un pays d’Afrique, plus précisément au Niger, qui rencontre des difficultés d’accessibilité à l’eau pour vivre sainement et pourtant la solution est sous leurs pieds ! Souvent, les circonstances sont ainsi. Mais avec le soutien et les aides nécessaires, on finit par trouver les bonnes solutions ! »

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