AFFAIRE VEERANAH  : « Mon client ne s’est jamais plaint de brutalité policière » selon Me Navin Ramchurn

L’audition des témoins de la poursuite assignés dans le procès de Yesudas Veeranah a repris aux Assises ce matin. Me Navin Ramchurn, homme de loi, dont les services ont été retenus par le père de l’accusé au moment de l’arrestation de son fils, est venu déposer en Cour aujourd’hui. Lors de l’interrogatoire mené par la poursuite, Me Roshan Santokee, le témoin a déclaré que durant les maintes fois qu’il s’est entretenu avec l’accusé, ce dernier ne s’est jamais plaint de brutalité policière. Me Ramchurn a aussi souligné n’avoir jamais remarqué quelque blessure visible sur Yesudas Veeranah alors qu’il était en détention.=
Après l’arrestation de Yesudas Veeranah le 16 novembre 2005, le père de ce dernier avait sollicité les services de Me Navin Ramchurn. En cour, l’homme de loi a déclaré qu’il connaissait très bien le père de l’accusé, qui était un ami de longue date. Le 17 novembre, il avait ainsi rendu visite à l’accusé pour la première fois alors qu’il était en détention à Alcatraz. Le lendemain, Yesudas Veeranah avait été admis à l’hôpital pour quatre jours.
Interrogé par Me Roshan Santokee sur les raisons de l’admission de son client à l’hôpital Jeetoo, le témoin devait répondre que lorsqu’il avait appris que son client était à l’hôpital, il lui avait rendu visite une fois. En cour, il a déclaré que Yesudas Veeranah paraissait « stressed, anxious and worried ». Cependant, à aucun moment ne devait-il remarquer que son client portait des blessures visibles qui auraient pu être causées par des coups. Même à l’hôpital, a indiqué Me Ramchurn, son client ne s’était plaint d’un quelconque mauvais traitement de la part des enquêteurs. L’avocat de Yesudas Veeranah a aussi affirmé en Cour que si tel avait été le cas, il aurait tout de suite pris des actions et aurait conseillé à son client de saisir la National Human Rights Commission pour porter plainte pour brutalité policière.
Me Ramchurn a aussi soutenu que c’est à la radio qu’il a appris que son client était passé aux aveux et que le corps de la victime avait été retrouvé dans une tombe au cimetière St-Martin. L’avocat de Yesudas Veeranah s’est alors rendu à la MCIT en vue de s’enquérir de ce nouveau développement. Me Navin Ramchurn a confirmé que toutes les déclarations de l’accusé avaient été enregistrées en sa présence et que son client n’a jamais été forcé à faire quoi que ce soit. Le témoin a cependant souligné que lors des rencontres, son client avait partagé certaines choses avec lui et qu’il n’était pas en mesure de révéler ces confidences.
Pour ce qui est de l’exercice des reconstitutions des faits, l’avocat a confirmé avoir assisté aux deux exercices et a soutenu que l’accusé montrait volontairement les endroits qu’il avait indiqués dans sa déposition. Le premier exercice fut interrompu, dit-il, parce que ce qui avait été relaté par l’accusé dans sa déposition ne correspondait pas à ce qu’il montrait une fois sur les lieux ne correspondaient pas. De même, confronté à la version de la défense qui avait avancé que pendant plusieurs jours Yesudas Veeranah n’avait rien eu à manger et à boire, l’avocat s’est souvenu d’une fois où les officiers de la MCIT avait partagé du riz frit avec ce dernier. Il se rappelle aussi que la mère de l’accusé lui avait donné du farata lors de la reconstitution des faits. Des maintes fois qu’il s’est entretenu avec son client, Me Navin Ramchurn affirme que ce dernier ne s’est jamais plaint de brutalité policière. L’homme de loi a aussi ajouté qu’il n’a jamais vu des marques de blessures visibles sur Yesudas Veeranah. L’avocat a aussi soutenu que son client se sentait à l’aise avec lui et que s’il y avait quelque chose de pas net, ce dernier n’aurait pas hésité à lui en parler.

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