ASSEMBLÉE NATIONALE : Walk-out de l’opposition…

Commencée dans le silence, la séance spéciale de ce mardi 2 avril s’est terminée dans un grand brouhaha. En cause, le refus du Speaker d’autoriser une toute dernière question supplémentaire au leader de l’opposition à la suite de sa PNQ sur les inondations meurtrières de samedi dernier. Or, même si elle n’est pas écrite et qu’elle n’est pas explicitement prévue dans les Standing Orders, c’est une tradition généralement respectée par tous les Speakers que d’autoriser l’auteur d’une question d’avoir la toute dernière supplémentaire avant de passer à la prochaine interpellation ou à l’item suivant.
C’était, a fortiori, cette fois, une Private Notice Question, pas une question ordinaire mais celle du leader de l’opposition, Alan Ganoo, que l’on peut en l’occurrence difficilement accuser d’être un impulsif et un tapageur. Si cet ancien Speaker était outré et qu’il a manifesté son mécontentement en effectuant un walk-out, c’est qu’il estimait avoir de bonnes raisons de se juger victime d’une décision injuste.
L’occasion était solennelle, certes, mais il faut dire que le walk-out qui est intervenu après le refus inopiné du Speaker d’accorder une toute dernière question supplémentaire au leader de l’opposition s’est produit quelques minutes avant que la séance – qui n’a duré que 45 minutes – ne soit levée et ajournée à la semaine prochaine.
Même si, par courtoisie et par respect des circonstances, Alan Ganoo avait donné publiquement préavis de la teneur de sa PNQ dès la matinée de lundi, la séance de mardi a, comme d’habitude et malheureusement, démarré avec plus d’une dizaine de minutes de retard, le temps probablement pour le Premier ministre de préparer ses réponses, et d’expliquer que ce qui est arrivé le 30 mars 2013 est tributaire d’une décision prise par sir Anerood Jugnauth en… 1992.
Les échanges autour de la PNQ ont commencé à s’envenimer lorsque Navin Ramgoolam a annoncé un énième recours à l’expertise singapourienne pour la météo et les drains. Des commentaires sarcastiques sur les relations privilégiées qui se sont récemment développées avec Singapour ont fusé de toute part des bancs de l’opposition.

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