BADMINTON – QUALIFICATIONS AFRICAINES THOMAS & UBER CUPS : Maurice, aucun regret

Rien ne pouvait priver l’Afrique du Sud (hommes) et Maurice (dames) d’une qualification africaine aux mondiaux par équipes des Thomas (hommes) & Uber Cups (dames) prévus en mai en Chine. Ces deux équipes l’ont emporté vendredi dernier au centre national de badminton (Rose-Hill) face à une opposition moins relevée en féminin qu’en masculin, avec l’absence notamment du Nigeria (hommes et dames) et de l’Afrique du Sud (dames).
Si la sélection féminine de Maurice termine le tournoi invaincue pour entrer dans l’histoire aux dépens de l’Égypte (3-0), l’équipe masculine a buté 1-3 sur son adversaire directe, l’Afrique du Sud. Mais il lui reste le sentiment de s’être battue jusqu’au bout, même si l’expérience a fait défaut.
« Notre jeune élite est sortie grandie de cette expérience. De manière générale, je pense au retour remarqué d’Aatish Lubah en finale après la désillusion du match décisif perdu contre l’Afrique du Sud en phase de poule (0-5), alors que Christopher Paul a fait preuve de plus de maturité dans le 3e simple hommes. Ce sont les deux principaux faits que je retiens. Quant à Julien Paul, il avait face à lui un adversaire plus expérimenté, en l’occurrence Jacob Maliekal. Mais il a malgré tout réussi à élever son niveau de jeu en finale. Pour les filles, elles ont été exactes au rendez-vous. Donc, nos jeunes n’ont pas été des figurants. Ils sont toujours sur leur lancée de 2015 », constate Raj Gaya, vice-président l’Association mauricienne de badminton (AMB).
Le directeur technique national, l’Indonésien Annas Jauhari, partage lui aussi ce même sentiment. Mais souligne également la solution. « C’était plus dur à surmonter chez les garçons, but they showed that they can give the fight. L’équipe sud-africaine est plus expérimentée parce qu’elle joue un plus grand nombre de tournois. C’est ce qu’on va faire nous aussi, car les garçons ont démontré un bon fighting spirit en se battant jusqu’au bout. Il n’y a pas de regrets. Pour les filles, je suis heureux de voir qu’elles sont en finale mondiale. Je remercie toute l’équipe de m’avoir fait confiance. Mais il y a encore du travail à faire pour avancer. Cette jeune sélection peut faire encore mieux », constate-t-il.
En parlant d’opposition, « le Ghana et l’Algérie, et même La Réunion » sont les trois pays qui ont aussi démontré des signes d’avancée, fait ressortir Raj Gaya. « Ils sont des compétiteurs qui peuvent devenir plus redoutables à l’avenir si on n’y fait pas attention. Grâce à eux, nous avons eu un tournoi d’un très bon niveau. Cette équipe du Ghana pourrait faire plus mal à l’avenir, alors que l’Algérie a étoffé sa jeune équipe. » Et s’agissant de l’équipe mauricienne, il estime que « la montée en puissance d’Aatish Lubah sera bénéfique à la bataille pour le rang de n°1 du simple hommes avec Julien Paul qui, jusqu’à l’an dernier, était au-dessus des autres. »
Mais l’autre point faible qui aura également desservi la sélection masculine est l’absence d’une véritable paire spécialiste du double hommes, à l’inverse de l’Afrique du Sud qui s’en est toujours servi telle une arme maîtresse pour faire la différence. Quand compte-t-on en faire de même ? « C’est un fait indéniable. Mais par manque de moyens, nous ne pouvons nous permettre de former des spécialistes de double hommes, contrairement à l’Afrique du Sud. Mais on pourrait l’envisager en perspective des 10es Jeux des îles en 2019 si le pays veut bien investir. Car nous ne disposons que d’un budget annuel Rs 2,5 millions, lequel inclut le salaire du DTN (Rs 1,2 M), le coût des volants (Rs 500 000), le transport (Rs 200 000) et l’allocation financière de la HLSU (Rs 200 000) », explique Raj Gaya.
« Même avec la participation du Nigeria et de l’Afrique du Sud, je crois que notre équipe féminine avec ses atouts tels Kate Foo Kune, Nicki Cham Lam et Yeldy Louison aurait fait la différence pour valider sa place. Elle l’a vraiment méritée », estime-t-il.
Il reste désormais au DTN à bien préparer cette sélection féminine pour affronter ses mondiaux en Chine, bien que la différence de niveau se fera bien ressentir face à des pays tels la Chine, la Corée du Sud, le Danemark et la Suède, entre autres.

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