BLANCHIMENT D’ARGENT: Rs 1 M d’amende à Bin Siddiqui

Poursuivi sous dix chefs d’accusation de blanchiment d’argent pour une somme de Rs 456 000, Muhammad Hussein Afraan Bin Siddiqui a été condamné par la Cour intermédiaire à payer une amende de Rs 100 000 sous chaque acte, soit Rs 1 million. Fatma Radhakissen, qui avait sur son compte bancaire une somme de Rs 50 000 provenant d’une escroquerie de cet agent recruteur, a quant à elle écopé d’une amende de Rs 60 000.
Muhammad Hussein Afraan Bin Siddiqui, 41 ans et habitué des cours de justice et des autorités policières, et Fatma Radhakissen, 37 ans, se sont présentés hier devant la cour intermédiaire pour une affaire de blanchiment d’argent. Le magistrat Vijay Appadoo a mis les deux accusés à l’amende.
Bin Siddiqui (accusé N°1), qui a plaidé non-coupable, devra payer Rs 1 million et Fatma Radhakissen (accusée N°2), qui a plaidé coupable, Rs 60 000. C’est l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) qui a mené l’enquête dans cette affaire. Les deux accusés étaient poursuivis sous les articles 3 (1) (b), 6 et 8 de la Financial Intelligence and Anti Money Laundering Act.
Bin Siddiqui était accusé sous dix chefs d’accusation et Fatma Radhakissen sous un seul. Me Kaushik Goburdhun, représentant la commission anti-corruption, a appelé sept témoins à la barre. Ils ont déclaré que l’accusé N°1 avait prétendu être un agent qui recrutait des personnes pour travailler et des étudiants voulant s’inscrire à des universités basées à l’étranger alors qu’il n’avait aucun permis pour le faire. Bin Siddiqui faisait une mise en scène et promettait à ses victimes qu’il pouvait les faire partir en Australie et les escroquait. Il leur montrait des personnes qu’il disait avoir aidé à immigrer dans ce pays. L’escroc accueillait ses victimes dans un local à Rose-Belle. Elles n’ont toutefois jamais reçu de réponse de leur agent recruteur ni de l’ambassade d’Australie. Sous les dix chefs d’accusations, une somme totale de Rs 456 000 a été escroquée.
Bin Siddiqui a déclaré qu’il était le directeur de One Sky Company et détenait une licence pour le recrutement des étudiants. Selon lui, personne n’est venu le voir pour du travail en Australie. L’accusé a soutenu que l’argent sur le compte de l’accusée N°2 est « clean ».
Fatma Radhakissen, représentée par Me Jean-Claude Bibi, a cependant admis que cet argent pourrait provenir d’une escroquerie. Selon l’acte d’accusation logé contre elle devant la cour intermédiaire, ladite somme a été découverte sur son compte le 30 mars 2007. Le compte a été gelé durant l’enquête.
Le magistrat Vijay Appadoo a soutenu qu’étant donné la gravité du délit de Bin Siddiqui et les importantes sommes d’argent escroquées, « this Court cannot adopt a lenient approach to such wrongs ». Il a expliqué que les victimes ont voulu aller à l’étranger pour avoir une meilleure vie et parfaire leur éducation mais qu’au final leur argent leur a été volé. Selon la cour intermédiaire, l’accusé a déjà escroqué plusieurs personnes. Il y a ainsi, souligne-t-elle, un besoin de protéger la société de la fraude.

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