CLÔTURE DES MUNICIPALES: Le PTr/PMSD en quête de synergie GM/municipalités

Les principaux de l’alliance PTr/PMSD, dont principalement le leader Navin Ramgoolam, ont lancé, hier, au Swami Vivekananda International Convention Centre, un ultime appel à la mobilisation contre l’abstention aux élections municipales du jour. Que ce soit le Premier ministre ou le vice-PM, ministre des Finances et leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, l’objectif recherché du vote dans les cinq villes est d’étabir « une synergie entre le gouvernement central et les municipalités pour poursuivre le développement en cours. » Ils se disent confiants que les électeurs urbains ont été réceptifs au message de l’alliance gouvernementale avec Navin Ramgoolam soulignant que « ène vague pe levé. » En cette fin de campagne, les cibles majeures du leader du Parti Travailliste demeurent sir Anerood Jugnauth et Paul Bérenger. Il a revu et corrigé un slogan formulé lors de la partielle de janvier 1995 en interrogeant: « Qui a succédé à Jean-Claude de l’Estrac pour devenir l’homme de Jugnauth aujourd’hui? »
Le mot d’ordre de l’alliance PTr/PMSD pour le vote aux élections municipales est: « Comme il a été le cas dans la majorité de villages, dimanche, il faut dire oui au développement. Bizin énan ène synergie ant guvernma santral ek minisipalités pou ki developma kontinyé. Bizin dir non à lallyans MedPoint II. » Navin Ramgoolam ajoute que l’électorat a changé aujourd’hui en faisant allusion à la jeunesse et que « les dépôts fixes sont devenus choses du passé. »
Le leader du PTr/PMSD a commenté ses différentes sorties politiques sur le terrain, depuis lundi dernier, pour justifier le mood positif affiché au sein de l’allliance gouvernementale. « Anerood Jugnauth li meme ine dir qui vilaz ek lavil bizin voté pou gagn éleksyon zénéral. Zotte pa intéressé ar ou. Zotte lintéré se puvwar puvwar puvwar. Zotte pe fer ou vine marspié pou zotte gagn puvwar », a-t-il poursuivi.
Le leader de l’alliance PTr/PMSD s’est attardé sur la campagne de l’opposition. « Dan le passé, Anerood Jugnauth ti dir ki Bérenger servi propagand ki repoz lor mansonge. Azordi, Jugnauth pe embwat le pas à Bérenger. Sa montré zotte pe paniké. Terrain pe glissé », a-t-il fait ressortir.
A l’heure des questions, Navin Ramgoolam est revenu sur les allégations autour d’un présumé transfert de fonds de Rs 25 millions impliquant un membre du gouvernement. Il a apporté d’autres précisions dans cette affaire en refaisant la chronologie des faits depuis la séance parlementaire du lundi 26 novembre.
« Suite à la PNQ, quand j’avais reçu Cehl Meeah à mon bureau en présence de Patrick Assirvaden et de Lormus Bundhoo, Cehl Meeah avait fait état d’un transfert de fonds deux jours après l’arrestation de Gros Dereck. Alors que Paul Bérenger veut faire croire qu’il y a Cover Up, dois-je rappeler que Gros Dereck a été appréhendé alors que j’occupe le portefeuille du ministère de l’Intérieur? Dois-je aussi faire ressortir que Gros Dereck a été arrêté un vendredi? Vous pouvez me dire quelle banque ouvre ses portes un dimanche? », déclare-t-il.
Enchaînant, Navin Ramgoolam ajoutera: « Cehl Meeah m’a entretenu de ses rencontres avec Paul Bérenger et sir Anerood Jugnauth. Je lui ai demandé des précisions sur le transfert de Rs 25 M. Il m’a montré ène boutte papye au sujet d’un transfert de banque à banque. Mais le retrait d’une banque est de Rs 25 M alors que le dépôt est de Rs 19 M. Où sont passés les Rs 6 M? Nous constatons encore une autre incohérence dans cette affaire. »
Le PM soulignera que la date de la transaction bancaire alléguée est le 17 octobre dernier, qui ne peut être logiquement deux jours après l’arrestation de Gros Dereck. « Cette fois, le transfert a été effectué au lendemain de la réclamation de la Mauritius Revenue Authority (MRA). Je dois faire ressortir que le chiffre de Rs 20 M mentionné est erroné. J’ai procédé à des vérifications à ce sujet à la MRA et j’ai demandé à la Financial Intelligence Unit de faire des enquêtes dans le respect des dispositions de la loi. Dan 48 heures, mo ine gagn réponse. Absolima fos! », fait-il comprendre en regrettant que malgré ces développements, des « tracts accusant un ministre sont en circulation. »
Le leader du PTr a revendiqué la victoire aux élections villageoises en faisant état de majorité dans 104 des 130 villages. Il a attribué la défaite dans moins d’une vingtaine de villages au phénomène d’abstention. « Se dan sa bann vilaz-là ki fine énan pli for taux abstention. Nou bann dimoune ti kwar pa bizin alle voter ine fini gagner », déclare-t-il en affirmant ne pas comprendre comment l’opposition peut parler de 51% de votes en sa faveur.
Au sujet de l’affaire Hemant Bangaleea, l’homme à la valise de Rs 300 M, Navin Ramgoolam renvoie la balle dans le camp du MSM. « Bangaleea ti azan Sajadah. Zame ine kolle nou lafis », clame-t-il en rappelant l’échec des sept demandes de State Land soumises par le même Bangaleea en révélant que « par contre, MSM éna ène kandida dans Vacoas. Li ena aksyon dan konpagni Bangaleea. Mo pas truv sa dan lagazet. »
Le leader du PTr a commenté les incidents impliquant une équipe de la MBC lors de la couverture d’une réunion du Remake 2000 MMM/MSM à Rose-Hill en déclarant que « la ville pe pratik chaise vide pou l’opposition. »
En conclusion à son intervention liminaire, Navin Ramgoolam a tiré une flèche du Parthe à l’encontre du leader du MMM. « Pour l’élection partielle de janvier 1995 au No 19, une affiche présentant Jean-Claude de l’Estrac comme l’homme de Jugnauth avait été placardée. 17 bananés après, ki sènelà ine vine l’Homme de Jugnauth zordi? Bérenger ine vine l’homme de Jugnauth », déclare-t-il.
Auparavant, Navin Ramgoolam avait fait état de l’importance qu’attache le PTr à l’émancipation féminine sur le plan politique avec la première femme, Sherifah Damoo, siégeant au conseil municipal de Port-Louis dans les années 50, la première femme députée au conseil législatif, Mme Lachicorée, la première femme-ministre, Radha Poonoosamy, et la première femme assumant les fonctions intérimaires de Président de la république et de vice-Président de la république, Monique Ohsan-Bellepeau.
De son côté, le leader du PMSD plaide pour une « synergie entre le gouvernement et les collectivités régionales » en avançant que « 80% des villages ont compris l’importance de cette synergie. » Il a avancé que durant ces dernières années, le gouvernement a mis à la disposition des municipalités une enveloppe de Rs 6 milliards contre Rs 3 milliards entre 2000 et 2005.
« But avoué l’opposition, c’est renverse guvernma. Pa pou okenn synergie ek oken travay ansam. Pou éna arrêt konplé de bann prozé saki mo pa ouvlé. Latitid l’opposition seki zotte pe fer politik avek minisipalités », avance Xavier-Luc Duval, qui met également l’accent sur « le devoir sacré d’exercer le droit de vote » pour exhorter les citadins à se rendre aux urnes ce matin.
Le Deputy Prime Minister et leader adjoint du PTr, Rashid Beebejaun, s’est élevé contre « la campagne de palabres » orchestrée pendant la campagne électorale tout en se félicitant de la particpation féminine active à la campagne pour les municipales. Il a dénoncé des graffitis à caractère politique et insidieux peints sur le mur d’une mosquée à Port-Louis dans la nuit de jeudi à vendredi.
Ashok Jugnuath, leader de l’Union Nationale, s’est interrogé sur la campagne Low Profile de Pravind Jugnauth à la campagne. « Leader MSM li Pravind Jugnauth. Leader Remake li Anerood Jugnauth. Pravind Jugnauth li ène leader ki pe bizin kasyet li ek pa kapav tir li dan rényon ek meeting. Il est coupable de quoi? », s’est-il demandé en trouvant que « Pravind Jugnauth li kuma ène sovsuri pe alle dévasté verger aswar. »

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