CONSÉQUENCE DES “VANS MARRONS” : Manque à gagner de Rs 500 000 par jour pour la CNT

La National Transport Corporation Employees Union (NTCEU) tire la sonnette d’alarme concernant la présence en hausse de “vans marrons” sur les routes desservies par la Corporation Nationale de Transport (CNT). Selon une étude de la NTCEU, les pertes par jour s’élèveraient à Rs 500 000.
Le phénomène du transport commun illégal à travers les “vans marrons”, ou encore les “minibus marrons”, prend de l’ampleur sur nos routes, surtout dans les régions éloignées. Dans le Sud, ce type de transport illégal est devenu chose courante. Les “vans marrons” pratiquent les mêmes horaires que les autobus. Ils opèrent surtout le matin et à la sortie des bureaux, et se pointent parfois pratiquement avant les autobus pour prendre les passagers.
« Toutes les routes desservies par la CNT sont concernées par ce phénomène », déclare Chetanand Nundlall, porte-parole de la NTCEU. Cette concurrence déloyale est un mal qui ronge le secteur du transport. « Parfois les vans marrons font de la concurrence. Des chauffeurs de vans marrons se montrent même arrogants et menaçants envers les chauffeurs de la CNT ». Notre interlocuteur lance un appel pressant au ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, et au Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, pour qu’ils interviennent sur ce dossier. « La situation est déjà grave. Si cela continue, cela risque de finir comme avec le dossier des marchands ambulants et on ne pourra jamais mettre de l’ordre ».
Selon une étude faite par le syndicat, les pertes par jour avoisinent les Rs 500 000, car ces “vans marrons” transportent essentiellement les “fee paying passengers”. Le tarif à bord de ce type de transport est en général le même que celui exigé dans les autobus. Outre les pertes de revenus pour la CNT, la présence de ces “vans marrons” représente une menace pour la survie des emplois au sein de la compagnie, ajoute Chetanand Nundlall. « Les passagers courent également un risque puisqu’ils ne sont pas couverts par une assurance en cas d’accident. Dans les autobus, tous les passagers sont couverts par une assurance ».
Proposition est faite pour que les amendes soient plus élevées. « Cette situation dure depuis trop longtemps », déplore notre interlocuteur, qui ajoute que certains opèrent en toute quiétude. Les opérations coup de poing devraient être plus régulières, dit-il. À noter que la loi prévoit des sanctions à la fois pour les opérateurs illégaux et pour les passagers voyageant dans les transports illégaux sous l’article 143 de la Road Traffic Act (Travelling on board of a motor vehicle not licensed to hire or rewards).

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