DRAME FAMILIAL À ST-HILAIRE : Elodie René, 23 ans, ensevelie avec ses deux petites filles sous un pan de mur

Ce qui devait être un moment de réjouissance s’est transformé en drame. Au lieu d’un moment de fête pour célébrer dignement 2014, c’est autour de sa dépouille qu’Élodie Ornella René, 23 ans, a réuni toute sa famille. La jeune femme est morte ensevelie sous un pan de mur affaissé d’une construction inachevée. Ses deux jeunes enfants Lea, 5 ans, et Michaëlla, 1 an, qui se trouvaient également avec leur mère ont été blessées. L’aînée est admise aux soins intensifs à l’hôpital de Rose-Belle où elle est sous respiration artificielle, alors que la benjamine est sous observation.
Le drame s’est joué vers 15 heures, vendredi soir. La victime s’est rendue avec sa mère Nadège, 44 ans, et ses deux filles sur le toit de la maison où une étage était en construction, pour déblayer un peu dans l’attente de recevoir des invités vendredi après-midi. Jean-Marie, le père de la famille, se trouvait au rez-de-chaussée lorsqu’il a entendu un bruit sourd suivi de hurlements. S’empressant de rejoindre les membres de sa famille, il devait s’apercevoir que son fils aîné Christopher tenait les deux petites ensanglantées dans ses mains. Léa et Michaëlla ont été les deux premières à être transportées à l’hôpital J.Nehru de Rose-Belle.
 « Mo tifi ti pe vomi disang. Mone trape so lamain ek mone pose so latet lor mo lipied. Mone cause are li ek mone dir li lever… », raconte-t-il. Il ne se rappelle plus ce que faisait sa femme, toute son attention étant focalisée sur sa fille qui luttait entre la vie et la mort. Devant l’inévitable, il confie qu’il savait qu’il y avait très peu de chance pour que sa fille survive. « Nou finn atan SAMU vini ek lerla bann la inn constate so deces », dit-il.
Ce maçon de profession explique la chute d’un pan de mur par des bourrasques trop violentes. Élodie était enceinte de 9 mois. Son compagnon, Henri Bertrand, 41 ans, les yeux en larmes, n’arrive toujours pas à comprendre comment sa bien-aimée ni son enfant sont morts. Ils vivaient non loin des proches d’Élodie à St-Hubert mais depuis deux mois, la victime avait regagné le domicile de ses parents.
Elodie était, selon son père, de nature joviale et serviable et aspirait à élever ses filles et l’enfant à naître et à leur donner une bonne éducation. L’examen post mortem, pratiqué par le Dr Gungadin, a révélé que la victime a succombé à une « cranio celebral injury. » Ses funérailles ont eu lieu, hier après-midi, à 14 heures.

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