DROIT DE SE SYNDIQUER: L’organisation DIS-MOI solidaire du chef inspecteur Tuyau

DIS-MOI (Droits humaInS – Maurice Océan Indien), une ONG des droits humains pour la région du sud-ouest de l’océan Indien nouvellement formée, se solidarise avec le chef inspecteur Hector Tuyau et le sergent Jaylall Boojawon dans leur lutte pour le droit des membres de la force policière de se syndiquer. Elle en alertera les organisations internationales de défense de droits humains.
« DIS-MOI voudrait exprimer sa solidarité par rapport aux policiers voulant fonder un syndicat. La liberté d’association est un droit fondamental reconnu par la Déclaration universelle des droits de l’homme et la police comme tout autre corps de métier a le droit de s’associer pour défendre ses droits en tant que travailleurs », a déclaré au Mauricien le président fondateur de DIS-MOI, Lindley Couronne.
« J’ai travaillé pendant une dizaine d’années avec les policiers. Je suis bien placé pour savoir qu’ils ont un nombre de griefs concrets par rapport à leur métier et ce serait aller dans le sens des droits humains que leurs droits en tant que travailleurs soient respectés par l’État mauricien », ajoute Lindley Couronne.
Le président de DIS-MOI estime que cette perception selon laquelle certains policiers seraient victimisés par la hiérarchie de la police pour avoir osé exprimer leur demande légitime de se syndiquer est un mauvais signal pour une République de Maurice qui se veut moderne. « Nous vivons dans un État de droit et la volonté exprimée par certains policiers de fonder un syndicat ne devrait pas être réprimée et les policiers “punis” en aucune façon », insiste-t-il.
Et d’affirmer que son organisation suit avec attention la démarche du chef inspecteur Hector Tuyau et du sergent Jaylall Boojawon et en alertera les organisations des droits de l’homme avec qui DIS-MOI est affiliée.
Rappelons que DIS-MOI est une ONG des droits humains nouvellement formée comprenant une cinquantaine de membres actifs. « DIS-MOI a pour mission d’assurer que les droits humains soient respectés et promus dans le sud-ouest de l’océan Indien. Notre cheval de bataille sera l’éducation à la citoyenneté et aux droits humains et à long terme nous souhaitons créer un grand centre des droits humains avec un observatoire dans la région », affirme son président.
Les objectifs de DIS-MOI, selon Lindley Couronne, sont notamment la promotion d’une culture des droits humains auprès des populations du sud-ouest de l’océan Indien, à savoir Maurice, Rodrigues, Madagascar, les Comores et les Seychelles ; la promotion de discussions et de débats sur les questions de droits humains en vue de fournir un support pour l’expression d’une opinion professionnelle sur les questions relatives à ce sujet dans le sud-ouest de l’océan Indien ; la promotion, la défense et la présentation des observations dans le cadre des dispositions législatives, des mesures réglementaires ou autres affectant les droits de l’homme auprès de la société civile, les organisations nationales et internationales, les associations professionnelles ou autres. Et dans le long terme, indique Lindley Couronne, « nous souhaitons recueillir, publier et diffuser des renseignements statistiques et autres de la pertinence, dans l’intérêt des membres et du public, sur les thèmes qui touchent aux droits humains ».

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