Économie bleue : Maudhoo annonce la création d’une Ocean Economy Unit

Le lancement d’une unité responsable de l’économie bleue a été évoqué récemment par le ministre de l’Économie bleue, des Ressources marines, de la Pêche et du Shipping, Sudheer Maudhoo, lors d’une session de travail avec une délégation de la Banque mondiale. « Avec le changement d’appellation de l’économie océanique en économie bleue, nous souhaitons mettre l’accent sur une stratégie de croissance verte et inclusive en ligne avec l’objectif de développement durable des Nations Unies », a fait comprendre le ministre. Dans ce contexte, a-t-il précisé, son ministère s’active actuellement à mettre en place une unité entière consacrée à l’économie bleue.

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De plus, à la lumière des différents rapports qui ont été produits jusqu’ici, entre autres par la Banque mondiale, le ministère prépare actuellement un “policy paper” sur l’économie océanique. À ce stade, pas moins de 400 activités ont été identifiées dans 11 secteurs au niveau de la pêche et de l’aquaculture. Il ressort que les secteurs de la pêche et de l’aquaculture ont « un potentiel commercial élevé et un impact socio-économique ». La production totale de poisson a d’ailleurs augmenté de 28,7% entre 2017 et 2018 (29 255 tonnes). Cette augmentation est imputable à la production d’autres prises, dont le thon, et de poissons frais pêchés le long du littoral.

La production de poisson dans les barachois a, elle, presque doublé entre 2017 et 2018, passant de 1 087 à 2 053 tonnes. En 2018, les exportations et les importations ont totalisé Rs 10,601 milliards. Le poisson, le caviar et ses succédanés préparés ou conservés représentent le pourcentage le plus élevé de produits exportés en 2018, avec 14,5%, tandis que le poisson congelé représente 6% des produits exportés. Dans le même temps, les importations de poisson congelé représentaient 4,5% du total des produits importés en 2018. Au niveau commercial, plus de 22% de nos produits à base de poisson sont exportés vers le Royaume-Uni.

Selon le ministre, la stratégie gouvernementale consiste à consolider la part de marché actuelle du pays sur le marché traditionnel de l’UE, tout en gagnant des parts de marché sur les marchés émergents. « Maurice a un besoin urgent de diversifier son marché d’exportation afin de s’éloigner de l’accès préférentiel à la compétitivité mondiale », a-t-il souligné. « Nous souhaitons d’une part explorer des options de diversification basées sur l’utilisation de matières premières existantes et, d’autre part, mettre en place un marché régional de vente aux enchères de poisson à Maurice. » En ce qu’il s’agit du marché local, la consommation annuelle de poisson et de préparations à base de poisson par habitant est restée constante entre 2017 et 2018, soit de 28,4 kilos annuels.

Une enquête réalisée par la FAO en 2013 a révélé que 88% des répondants préféraient le poisson local au poisson importé et que seulement 23,4% le consommaient deux fois par semaine. Compte tenu de la recommandation de l’OMS selon laquelle les fruits de mer devraient être consommés au moins deux fois par semaine, les Mauriciens devraient être encouragés à en consommer davantage. La production de fruits de mer, comme les algues marines, devrait être explorée. S’agissant de Rodrigues, l’objectif principal du secteur de la pêche est de faciliter la transition vers des activités en dehors de la lagune en transférant les connaissances requises aux petits pêcheurs.

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