EXAMENS D’ENTRÉE OBLIGATOIRE : Des futurs médecins servent une mise en demeure à la Santé

Les examens auxquels ils devront prendre part en marge de leur enregistrement au Medical Council provoquent la frustration de nombreux internes, plus particulièrement ceux recrutés par le ministère de la Santé en janvier et juin 2012. Estimant être lésés contrairement au batch précédent, ils demandent au ministère de la Santé et au Medical Council de revoir leur copie. D’autant que leur contrat stipule clairement qu’ils devraient avoir réussi leurs assessments menés — à différentes étapes de leur internat d’une durée de deux ans — par un panel de consultants. Cette nouvelle mesure rendant obligatoire l’examen d’entrée à tout futur médecin pour l’obtention de son enregistrement entrant en vigueur à partir du 1er octobre, ces internes réclament de nouvelles considérations. Dans cette optique, ils ont servi, vendredi dernier, une mise en demeure au ministère de la Santé.
Pour avoir commencé leur internat en janvier 2012, et d’autres en juin 2012, leur apprentissage à l’hôpital prenant fin à la fin de l’année et pour les autres dans neuf mois, ils devraient bientôt être reconnus comme médecins généralistes. Cela, après cinq à six années d’études. C’est le dessein que s’était fait quelque 300 internes actuellement en poste dans nos hôpitaux publics. Or, avec les amendements apportés à la Medical Council Act en début d’année rendant obligatoire l’examen d’entrée à tout futur médecin — mesure qui prend effet à partir du mois prochain, ces internes se retrouvent contraints de prendre part à des examens.
Ce qui provoque une frustration générale, d’autant que pour le précédent batch d’internes qui ont eux terminé leur internat il y a peu, tel n’a pas été le cas. Les internes frustrés soulignent par ailleurs que “nous avons le même contrat que le batch d’internes nous précédant. Internes que nous avons d’ailleurs côtoyés lors de notre apprentissage et avec qui nous avons été amenés à travailler.”
Citant les termes utilisés par le ministère de la Santé à leur enregistrement, notamment dans une lettre de recrutement que les autorités ont fait parvenir aux internes, ils indiquent qu’il est clairement stipulé que “… At the end of twenty-four months training, it is to be expected that the respective Heads of Units will report favourably on your work, failing which you will have to continue your pre-registration housemanship over and again for a period not exceeding five months in the discipline where you would not have given satisfaction.”
Et de faire ressortir que la nouvelle mesure préconisée par le Medical Council ne devrait pas concerner le batch des internes recrutés en 2012 comme le stipule leur contrat mais uniquement ceux recrutés après cette période. “D’ailleurs, le contrat des nouveaux internes fait mention d’examens contrairement au notre”, disent-ils.
En effet, le ministère de la Santé a dûment informé les internes recrutés le 6 juin dernier que “At the end of 18 months training, your respective Heads of Units will report on your work. If the report of any of your Heads of Units is not favourable, you will have to do your pre-registration housemanship over again for a period not exceeding five months in the discipline where you would not have given satisfaction. Futhermore, prior to your registration as a medical practitioner with the Medical Council of Mauritius, you will have to sit for an examination as spelled out at paragraph 22 (ca) of the Medical Council Act.”
S’estimant doublement lésés, notamment en ce qui concerne — outre l’examen d’entrée obligatoire — la durée d’internat réduit à 18 mois pour les internes recrutés en 2013, contre 24 mois pour eux, les futurs médecins frustrés font ressortir que ces examens envisagés par le Medical Council ne se tiendront qu’en mars 2014. “Nous aurions fini notre internat en décembre 2013. Pendant quatre mois et plus, en comptant la période jusqu’à l’obtention des résultats, nous serons sur le pavés”, disent-ils.
Et de rappeler qu’effectivement, sans enregistrement auprès du Medical Council, ils ne pourront pas pratiquer la médecine. “C’est une perte de temps pour des professionnels qui ont au préalable effectué cinq à six années de formation en médecine.” D’où la mise en demeure servie le 19 septembre au ministère de la Santé. Ces futurs médecins espèrent que le ministère et le Medical Council tiendront compte de leur cas et les exempteront des examens d’entrée. Ils sollicitent par là même une rencontre avec le ministre et le Chairman du Medical Coucnil pour leur expliquer leurs griefs.

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