FRANCE/MAURICE : Lancement d’une association des anciens de l’ENA

L’ambassadeur de France à Maurice, Jean François Dobelle, a procédé au lancement officiel de l’Association des anciens élèves mauriciens de l’École nationale d’administration (AAEMENA) en décembre lors d’une réception donnée en sa résidence en l’honneur des 18 membres. Lors de son discours de circonstance, il a rappelé que la formation dont bénéficient les boursiers de la fonction publique de l’étranger à l’École nationale d’administration (L’ENA) de France est de haut niveau et note que la coopération avec Maurice remonte à 1995.
L’ambassadeur de France à Maurice note que la « reconnaissance de l’excellence de l’École nationale d’administration à l’étranger d’une manière générale et plus particulièrement à Maurice, répond à l’un des principaux objectifs qui ont porté sa création en 1945, qui était que le modèle français d’administration puisse être partagé par tous ceux qui sont chargés de mettre en place les politiques publiques ». Depuis sa création, fait ressortir M. Dobelle, l’ENA a formé plus de 3 000 élèves fonctionnaires étrangers, débutants ou confirmés, originaires de 127 pays.
S’adressant aux membres de la nouvelle association, il affirme : « Il vous appartient maintenant de structurer votre association. » Il ajoute que l’ambassade les soutiendra dans cette entreprise. Il estime que l’AAEMENA a des rôles multiples à jouer, dont celui de développer des échanges avec les associations soeurs dans les pays de la région. Des associations similaires existent à travers le monde : « De Madagascar à l’Australie, de la Colombie au Japon, en passant par le Brésil le Sénégal et la Russie, ou par la Croatie, le dernier pays dans lequel vient d’être créée une association semblable »
Il estime aussi que l’association pourra partager des informations et encadrer les nouveaux fonctionnaires mauriciens appelés à suivre une formation à l’ENA en France. « L’Association pourrait utilement agir comme un think tank en aidant à la réflexion sur des grandes questions d’actualité et des problématiques majeures de bonne gouvernance et en conseillant le gouvernement mauricien dans la formulation de ses politiques publiques », affirme l’ambassadeur de France à Maurice.
Il observe que « l’intérêt et la volonté des autorités mauriciennes vis-à-vis des formations dispensées par l’ENA à ses hauts fonctionnaires n’a pas faibli », depuis la première formation dispensée en 1995. « Depuis cette date, 18 autres hauts fonctionnaires mauriciens ont pu suivre des formations à l’ENA en bénéficiant de bourses d’excellence du gouvernement français, et en novembre dernier, deux nouveaux autres de vos collègues ont quitté Maurice pour commencer leur stage à Paris, portant à 20 le nombre de boursiers de l’ENA, ce dont je me félicite », affirme-t-il.
En outre, il rappelle qu’en 2006, le ministère de la Fonction publique a reçu des dons en livres et documents de référence sur les institutions politiques et administratives de la France, sur le Droit administratif français, le Droit des affaires et le Droit de la Fonction publique. L’objectif : aider les futurs candidats à se préparer aux concours de sélection de l’ENA. Il devait aussi mentionner l’organisation d’un séminaire organisé à l’intention des hauts fonctionnaires mauriciens en juillet 2007 à Maurice sur le thème « Gestion des Ressources Humaines comme Vecteur de Modernisation de la Fonction Publique », avec le concours de l’ENA.
Parmi les 18 fonctionnaires formés, onze sont des femmes, souligne M. Dobelle, qui précise que « les candidats aux bourses de l’ENA sont tous choisis sur concours et retenus exclusivement en fonction de leurs seuls leurs mérites ».
Prenant la parole à son tour, le président de l’association nouvellement créée, Fareed Chuttan, devait s’appesantir sur ce que leur formation à l’ENA les a apporté : « Une formation académique et pratique, axée sur le travail quotidien des responsables de la fonction publique. » Il ajoute : « Maurice a une histoire mixte avec une forte influence franco-britannique dans l’administration publique comme en témoigne notre législation bipolaire. À l’ENA, nous avons pu faire plus ample connaissance des rouages de l’administration française et de l’Union européenne, deux entités figurant parmi les plus grands partenaires économiques de Maurice. » En outre, le passage à l’ENA est un enrichissement personnel pour chaque élève étranger qui en côtoie d’autres, dont des Français, fait ressortir M. Chuttan. Tout en précisant que cette formation n’est pas la clé à une promotion, elle en est un atout, fait ressortir le président de l’association. Il souligne que la formation de l’ENA est impartie aux assistants secrétaires de l’administration publique et aux seconds secrétaires du service diplomatique.
M. Chuttan énumère les objectifs de l’association et exprime le souhait que des sessions de perfectionnement de courte durée soient organisées à l’intention des Mauriciens.

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