HSC, bourses additionnelles – Nusayhah Hingah : “une injustice partiellement rétablie”

Bibi Nusayhah Hingah est finalement boursière ! Mais c’est une autre bourse que la jeune fille visait. Ancienne élève au Queen Elizabeth College, elle s’était classée 36e dans la filière des Sciences aux derniers examens du Higher School Certificate de Cambridge et a été devancée par une lauréate classée, elle, à la 37e place.

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Cette affaire avait fait couler beaucoup d’encre, d’autant que la famille de Bibi Nusayhah Hingah a servi une mise en demeure au ministère de l’Education et au Mauritius Examinations Syndicate, quelque temps après la proclamation de la liste des lauréats de la cuvée 2018. Avec une bourse accordée (à 24 étudiants qui ont pris part aux examens du HSC) sous le critère social, les Hingah ont l’impression que l’injustice subie par la jeune fille a été “partiellement rétablie”. “Nous sommes heureux, mais nous ne pouvons pas oublier la bourse qui ne lui a pas été octroyée et qui l’aurait permis de poursuivre ses études à l’étranger. A ce jour, nous ne comprenons toujours pas comment et pourquoi ma fille n’a pas été lauréate. Nos questions restent entières ! Si nous avions les moyens, elle n’aurait pas fait une demande pour cette bourse.

Elle mérite cette récompense. C’est une fille qui s’est toujours dévouée pour ses études et qui nous a toujours fait honneur. Je n’ai jamais manqué d’assister à une cérémonie de remise de prix au collège !” confie la mère de Nusayhah, Nasseem Hingah.

Abandon des poursuites
Maraîchère au marché de Curepipe, cette dernière explique que la famille ne sait pas encore si elle va abandonner les poursuites initiées. De son côté, la nouvelle boursière, qui prépare sa rentrée à l’Université de Maurice, a décidé de poursuivre des études de médecine. Se disant heureuse, Nusayhah Hingah confie qu’elle aurait préféré que ses compétences académiques aient été récompensées en février dernier. Même s’il est un fait que ses excellents résultats ont été reconnus, la boursière a aussi l’impression que sa situation sociale a pesé dans la balance. Néanmoins, cela ne la dérange pas, dit-elle, “mes parents sont modestes et cette bourse me sera précieuse, puisqu’ils n’auront pas à trouver de l’argent pour mes études tertiaires”.

A la fin des examens de HSC, la jeune habitante de Wooton a fait le choix de “prendre un repos bien mérité”, avant la rentrée universitaire. Elle s’était déjà inscrite à l’université. “J’ai passé beaucoup de temps dans le potager de mes parents, je les ai aidés à entretenir le jardin et à récolter les légumes. J’ai fait de la lecture et je suis sortie avec mes amies”, confie-t-elle.

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