“ILLEGAL DUMPING” : Jusqu’à fin mai pour réhabiliter la berge de la GRNO

Le ministère de l’Agro-Industrie a accordé au promoteur Rooplall Berjeeraz jusqu’à fin mai pour réhabiliter la berge gauche de la Grande-Rivière-Nord-Ouest (GRNO), au Morcellement Hermitage, à Coromandel. Le promoteur avait été épinglé par le département des Bois et Forêts pour illegal dumping de matériaux dans cette rivière. Par ailleurs, des panneaux d’avertissement ont été placés dans toute la zone, mettant en garde contre de sérieux risques d’éboulements et de glissements de terrain.
De la terre et des pierres avaient été déposées illégalement sur la berge gauche de la GRNO par des tractopelles et pelleteuses durant des travaux d’envergure de terrassement et de concassage sur un site jouxtant la rivière pendant quasiment un an. Le promoteur Hans Rooplall Berjeeraz avait été trouvé coupable d’avoir enfreint la Forest and Reserves Act car aucune activité ne peut être effectuée dans une réserve de 16 mètres de large d’une rivière sans l’autorisation des autorités. Le département des Bois et Forêts avait ordonné au promoteur de procéder à l’enlèvement de ces matériaux mais celui-ci n’aurait, au départ, pas respecté les délais qui lui avaient été accordés. Le promoteur a finalement, cette année, enlevé ces dumped materials afin de dégager la rivière. Les Forestry Services du ministère de l’Agro-industrie ont également ordonné au promoteur de réhabiliter cette berge en plantant des arbres fruitiers et forestiers. Le promoteur a demandé un délai supplémentaire en raison des conditions météorologiques qui ont gêné les travaux. Le ministère de l’Agro-industrie a agréé à cette demande, lui accordant jusqu’à fin mai pour réhabiliter la berge, faute de quoi il sera passible d’une contravention/amende. Il convient de rappeler que le juge Fekna a émis récemment un ordre de la Cour pour l’arrêt de tous travaux. Cela après la reprise des travaux d’extraction de rochers et de concassage sur ce site, malgré un stop order de la municipalité émis en juin 2012 interdisant tous travaux sur ce site ainsi que d’autres au Morcellement Hermitage.
Zone déstabilisée
Ces travaux de terrassement sur ces sites ont déstabilisé toute la zone, la rendant sujette à des risques d’éboulements et de glissements de terrain, ont conclu des experts de la Japan International Cooperation Agency (JICA). Un rapport de ces experts, du ministère des Infrastructures publiques et de la mairie de Beau-Bassin/Rose-Hill a établi une liste de recommandations en vue de sécuriser la zone telles que le retrait de la terre instable de ces chantiers de même que des rochers qui représentent un danger pour le voisinage. La mise en oeuvre de ces mesures se fait toujours attendre tandis que les habitants vivent au quotidien avec l’appréhension que ces énormes rochers dévalent le long des pentes et viennent s’écraser sur les maisons ou pire, mettre en danger la vie des passants, des automobilistes et des riverains. La seule mesure qui a été concrétisée est l’installation de cinq panneaux de signalisation en vue d’avertir contre les « Risk of rock fall and rapid earth flow » à travers le morcellement, comme recommandé dans le rapport technique des ingénieurs.
Pour les habitants, il est urgent de réparer les dégâts causés suite à la déstabilisation de la zone par ces travaux de terrassement. Ils attendent également les travaux de construction du mur de soutènement, toujours par le même promoteur, plus haut à la rue Maxime Boodoo. Ce retaining wall devait remplacer le mur effondré dans la nuit du 20 août 2012, qui avait été construit sans la permission des autorités, mettant en lumière les craintes exprimées depuis plusieurs mois par les habitants concernant des travaux de terrassement dans cette région et rapportés dans les colonnes du Mauricien et de Week-End depuis juin 2012. La municipalité des villes soeurs a pourtant accordé au promoteur un Building and Land Use Permit depuis mars dernier pour la construction du retaining wall et des rappels lui ont été lancés, par voie de courrier, cette année. Depuis l’année dernière, ces travaux sont restés à l’abandon et la route est toujours obstruée par des barrages de tôle.

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